Après les truands, les psychopathes! C’est à croire que le réalisateur Martin Mc Donaghest est fasciné par le monde des criminels. Après Bons baisers de Bruges, il retrouve Colin Farrell qui campe un scénariste en panne sèche et qui est amené à se frotter à plusieurs personnages déjantés et improbables pour trouver une idée de film…les fameux sept psychopathes. On est très proche de l’univers de Tarantino avec les effets de style divers, la violence et la vulgarité omniprésentes, les personnages bizarres et ambigus, la morale malmenée. Et comme dans Bons baisers de Bruges, on passe de la comédie noire au drame, du film de gangster à l’introspection psychologique. C’est bien là le problème principal du film qui hésite trop entre les genres et fait vite figure de fourre-tout (un peu comme Tarantino justement !).

De plus, il contient plusieurs scènes passablement ennuyeuses et inutiles, notamment dans sa seconde partie. C’est dommage car certaines scènes sont vraiment hilarantes (celles fantasmée de la fusillade dans le cimetière), il y a de très bonnes idées (l’idée du film dans le film via l’écriture d’un scénario), le rythme suit (saut dans la deuxième partie se situant dans le désert) et les acteurs sont excellents. La première partie est d’ailleurs très bonne. Cela aurait pu constituer un excellent divertissement semi-parodique, mais le réalisateur n’a pu s’empêcher de tomber dans le piège des longueurs et des réflexions philosophico-spirituelles vaseuses de ses protagonistes. On regrettera également la complaisance affichée dans les meurtres et la violence gratuite. Un résultat en demi-teinte donc, très semblable à celui de Bons baisers de Bruges. On ne se refait pas.