Les films d’anticipation, souvent l’occasion de questionnements éthiques, sont une vision angoissée du monde futur et posent le problème de l’évolution du monde. American Nightmare, thriller en huis clos sombre et bien rythmé, bien que de budget réduit pour le genre, s’interroge sur la violence sociale et les moyens de la combattre. En 2022, il y aurait une loi permettant aux citoyens américains de commettre une nuit par an tous les crimes. Cette méthode aurait réduit la criminalité, le chômage et la pauvreté. Le scénariste et réalisateur, James DeMonaco, montre néanmoins la monstruosité de cette législation. Le défoulement des passions serait une cure sociale ! D’une part, il est clair que la pratique institutionalisée du mal ne soigne personne mais nourrit jusqu’au vice les passions les plus abjectes, d’autre part, quand bien même cette solution “fonctionnerait”, elle n’en serait pas pour autant tolérable. Avec Socrate, nous pensons qu’il n’est jamais moral de commettre une injustice même pour en tirer un bien. Le film rappelle à cet égard fort bien que la loi, aussi démocratique soit-elle, ne devient pas morale par le simple fait de sa promulgation. N’en déplaise aux positivistes extrémistes, le loi n’est pas la norme la plus élevée et si l’on se penche sur nos législations, American Nightmare n’est peut-être pas qu’un cauchemar d’anticipation. On pourra regretter que le principe du film soit rapidement rattrapé par le genre qui consiste davantage à créer du suspens que de la réflexion. On reste donc sur la faim quant au concept, peu compensé par une trame et des scènes d’action très classiques. Un film qui plaira malgré tout à ceux qui aiment les questions d’éthique.
Les films d’anticipation, souvent l’occasion de questionnements éthiques, sont une vision angoissée du monde futur et posent le problème de l’évolution du monde. American Nightmare, thriller en huis clos sombre et bien rythmé, bien que de budget réduit pour le genre, s’interroge sur la violence sociale et les moyens de la combattre. En 2022, il y aurait une loi permettant aux citoyens américains de commettre une nuit par an tous les crimes. Cette méthode aurait réduit la criminalité, le chômage et la pauvreté. Le scénariste et réalisateur, James DeMonaco, montre néanmoins la monstruosité de cette législation. Le défoulement des passions serait une cure sociale ! D’une part, il est clair que la pratique institutionalisée du mal ne soigne personne mais nourrit jusqu’au vice les passions les plus abjectes, d’autre part, quand bien même cette solution “fonctionnerait”, elle n’en serait pas pour autant tolérable. Avec Socrate, nous pensons qu’il n’est jamais moral de commettre une injustice même pour en tirer un bien. Le film rappelle à cet égard fort bien que la loi, aussi démocratique soit-elle, ne devient pas morale par le simple fait de sa promulgation. N’en déplaise aux positivistes extrémistes, le loi n’est pas la norme la plus élevée et si l’on se penche sur nos législations, American Nightmare n’est peut-être pas qu’un cauchemar d’anticipation. On pourra regretter que le principe du film soit rapidement rattrapé par le genre qui consiste davantage à créer du suspens que de la réflexion. On reste donc sur la faim quant au concept, peu compensé par une trame et des scènes d’action très classiques. Un film qui plaira malgré tout à ceux qui aiment les questions d’éthique.