Ce film, outrageusement conventionnel, sort tout droit de la machine à entertainment hollywoodienne : une bande de copains sympathiques, puérils et nostalgiques de leurs années folles, des filles complètement frivoles à l'air innocent, une bonne dose de sexe et d'alcool et des images beaucoup plus obscènes que les précédents opus.
Les situations sont toujours vulgaires, parfois cocasses, rarement hilarantes.

Le premier thème, abordé de façon exhibitionniste, est la dénonciation de la futilité des adolescentes d'aujourd'hui.
Ensuite le cap de la trentaine semble difficile à assumer. C'est le déni de maturité. Le fameux Stiffler, cinglé désinhibé et obsédé sexuel qui fit le succès de la série, n'a pas grandi. Le film fustige donc sa démesure permanente, étalant ses déboires avec une jubilation palpable.
Puis vient la frustration professionnelle. Tout le monde constate avec aigreur le décalage entre les rêves de jeunesse et la réalité présente.
Évidemment les vies sentimentales sont loin d'être simples. À trente ans, les jeunes gens n'ont toujours pas compris ce qui fait la force d'un couple : la sincérité, la stabilité, la confiance, la compréhension, etc. Chacun des couples est alors pris dans des filets aux liens en guimauve.
Celui de Jim et Michelle est peut-être celui qui est le mieux traité. Après nous les avoir montrés en tenue sadomaso et croyant que le sexe est la clé du bonheur, le cinéaste donne la parole au père de Jim qui explique que le plaisir n'est pas cause mais conséquence de l' harmonie.

Cette puissance de réflexion a dû lui claquer un neurone !