American Ultra

Film : American Ultra (2015)

Réalisateur : Nima Nourizadeh

Acteurs : Jesse Eisenberg (Mike), Kristen Stewart (Phoebe), Topher Grace (Adrian Yates), Connie Britton (Victoria Lasseter)

Durée : 01:36:00


American Ultra… Classique…

Dès le départ, on a un peu peur. Un ancien agent amnésique qui se découvre de nouveaux supers pouvoirs quand il est en danger. La grosse blague. Alors on passe par-dessus le déjà vu et on décide de profiter de son film.

Là encore, rien d'original. Un petit « survival » contre les méchants du gouvernement soutenu par quelques rares gentils du gouvernement. Quand vous vous ennuierez, devant votre ordinateur, à rentrer des données interminables en prévoyant de faire le soir ce que vous faites tous les soirs, dites-vous donc que vous êtes peut-être une machine à tuer et que vous pourriez démonter votre collègue de droite s'il vous attaquait avec son trombone.

Car c'est bien sur cette corde que le film joue. Tout un chacun peut être une arme redoutable, vous compris (n'allez pas vous faire péter sur un bus israélien, parce que ça c'est vilain, bande de foufous !).

L'avantage des blockbusters américains, c'est que vus les moyens employés ils ne sont, du point de vue de l'entertainment, jamais complètement nuls. Vous aurez donc le droit à des combats (violents) assez efficaces, à des effets spéciaux très corrects, à des moments de petits rires presque pas forcés dus à des blagues presque drôles, et vous pourrez finir votre seau de pop-corn tranquillement. Que demande le peuple ?

Là où le débat est ouvert, c'est sur la qualification que tout le monde en fait de « comédie ». Disons que si la trame est dramatique, la chair du film se veut comique. Mais comme le roi et la reine ne se marrent pas tellement, ce ne sera pas vraiment ça au bout de trois.

Du point vue éthique, c'est le calme plat. Il n'y a rien de bien méchant sur le fond (le protagoniste ne survit pas en mangeant le cadavre du bébé de sa sœur après l'avoir tuée avec un grand coup de pic à glace dans l'œil), mais notre « héros » est un camé, paumé, se disant heureux avec sa copine qui le laisse grimper au rideau de temps en temps et qu'il compte demander en mariage. On hésite entre le mignon et le franchement débile, mais comme je n'avais pas envie de me gâcher mon film, je me suis dit qu'après tout, tout le monde ne pouvait pas être aussi génial que moi.

American Ultra ne sera donc pas le film de l'année, ni celui du mois d'ailleurs parce qu'il n'arrive pas à la cheville d'Antigang sorti le même jour, mais il se révélera plutôt approprié pour les soirées pizzas entre zombies.

Si vous êtes un (ou une) zombie, n'hésitez pas !