Tout droit sorti d'une terre historique de cinéma, le Yorkshire (nord de l'Angleterre), ce film musical au scénario déjanté célèbre la rencontre improbable du style punk des années 70 avec le style futuriste d'une secte pas très bien identifiée. Ciel gris, quartiers rouge brique de ces villes du bassin industriel situées entre Liverpool et Leeds, où sont nés la pop-rock britannique et les Beattles : le décor est planté pour une aventure rythmée autour de l'errance et des audaces de trois jeunes représentants du mouvement punk contestataire.
Célébré ici et là comme une "partouze visuelle", ce film de John Cameron Mitchell revisite l'ambiance anarchique de l'Angleterre des années 70, un peu à la manière de Stanley Kubrick (Orange mécanique, 1971), avec un déroulé hasardeux, parfois inquiétant à cause du caractère aléatoire de la révolution sexuelle. Sorte d'hommage rendu à ces années dites de "libération" des moeurs, le film confronte l'esprit de cette époque à la nôtre : il ne s'agit pas tant de célébrer avec nostalgie l'anniversaire de ces folles années, que de montrer au moyen de cette secte futuriste que l'aspect sexuel de la révolution est dépassé. Telle une arche imaginaire, la secte recueille des êtres dont l'identité sexuelle et la personnalité ne recèlent plus ni secret, ni forme, ni finalité.
Où est donc passé l'amour, se demande le principal protagoniste ? Un feu d'artifice d'obscénités, de tenues étranges et de comportements bizarroïdes accompagne cette ode à l'émancipation mâtinée d'un romantisme inattendu. Dans une mise en scène où le délire graphique emprunté à Nicolas Winding Refn (The Neon Demon, 2016) ne parvient pas à faire ressortir la profondeur des personnages, une certaine authenticité se dégage pour décrire l'aspect bordélique revendiqué du mouvement punk-rock.
Tout droit sorti d'une terre historique de cinéma, le Yorkshire (nord de l'Angleterre), ce film musical au scénario déjanté célèbre la rencontre improbable du style punk des années 70 avec le style futuriste d'une secte pas très bien identifiée. Ciel gris, quartiers rouge brique de ces villes du bassin industriel situées entre Liverpool et Leeds, où sont nés la pop-rock britannique et les Beattles : le décor est planté pour une aventure rythmée autour de l'errance et des audaces de trois jeunes représentants du mouvement punk contestataire.
Célébré ici et là comme une "partouze visuelle", ce film de John Cameron Mitchell revisite l'ambiance anarchique de l'Angleterre des années 70, un peu à la manière de Stanley Kubrick (Orange mécanique, 1971), avec un déroulé hasardeux, parfois inquiétant à cause du caractère aléatoire de la révolution sexuelle. Sorte d'hommage rendu à ces années dites de "libération" des moeurs, le film confronte l'esprit de cette époque à la nôtre : il ne s'agit pas tant de célébrer avec nostalgie l'anniversaire de ces folles années, que de montrer au moyen de cette secte futuriste que l'aspect sexuel de la révolution est dépassé. Telle une arche imaginaire, la secte recueille des êtres dont l'identité sexuelle et la personnalité ne recèlent plus ni secret, ni forme, ni finalité.
Où est donc passé l'amour, se demande le principal protagoniste ? Un feu d'artifice d'obscénités, de tenues étranges et de comportements bizarroïdes accompagne cette ode à l'émancipation mâtinée d'un romantisme inattendu. Dans une mise en scène où le délire graphique emprunté à Nicolas Winding Refn (The Neon Demon, 2016) ne parvient pas à faire ressortir la profondeur des personnages, une certaine authenticité se dégage pour décrire l'aspect bordélique revendiqué du mouvement punk-rock.