D'accord.
Mettez ça sur le coup de ma maturité naissante, de la très (trop?)
grande habitude des films, de mon rhume des foins ou que sais-je,
mais c'est vrai : ces films m'apparaissent de plus en plus
stupides !
Je
n'ai peut-être plus la même naïveté qu'avant, mais voir une bande
de cocos faire les kékés, montrer leurs muscles, se bastonner comme
des gorilles au milieu de champs de ruines, tout cela me paraît de
plus en plus éculé.
Pour
être originaux, les producteurs sont obligés d'aller chaque fois
plus loin dans les effets spéciaux, les cascades et, surtout, le
gigantisme. On se croirait revenu au temps des Dragon Ball Z, où
chaque combat redessinait la planète. Les adversaires étaient
chaque fois plus puissants, chaque fois plus destructeurs, toujours
plus coriaces. Ici c'est la même chose, avec systématiquement la
même arnaque : quand les méchants provoque une explosion, cela
tue des milliers de personnes, mais si les gentils font péter quoi
que ce soit, les innocents citoyens ont l'air d'être
systématiquement sauvés. Il faudra un jour qu'on m'explique
pourquoi quand un héros fait exploser la moitié de la planète, les
civils innocents sont toujours regroupés sur l'autre moitié !
Mais
qu'importe… Après tout on est prié de jouer le jeu. C'est une
sorte de convention entre le film et les spectateurs, un contrat oral
validé avant chaque projection : vous allez voir une énorme
débauche d'effets spéciaux, des immeubles s'effondrer, des voitures
s'écraser, des gentils gagner (bin oui, de ce côté là non plus,
ne vous attendez pas à des surprises !), pendant deux heures et demi
(qu'on ne voit pas vraiment passer, sauf dans quelques discussions un
peu longues qui ne parviennent même pas à donner de la profondeur
au tout), et vous êtes priés d'accepter les canons du genre !
Et
si vous venez pour ça, vous serez vraiment servis. Les effets
spéciaux sont absolument incroyables, l'humour est efficace, les
cascades époustouflantes, et le « mythe avenger »
intact.
Ce
qui est difficile à comprendre, pour ceux qui l'ont déjà vu (les
autres ne vont rien comprendre à ce qui va suivre), c'est pourquoi
le super héros créé par la fusion entre Javis et la pierre du
sceptre ne résout pas tout à lui tout seul. Je pensais qu'avec un
tel allié, les Avengers seraient au chômage, mais on le voit
finalement assez peu, ce qui soulève une petite incohérence dans le
scénario.
Sur
le fond, on baigne dans un manichéisme aussi pauvre que le compte
facebook d'un catho énervé. D'un côté les méchants méchants, de
l'autre les gentils gentils. Les premiers ont toujours tort, les
seconds ont toujours raison. Tout semble perdu et on attend la
Parousie, ou à peu près.
L'histoire
d'amour entre bip et bip (nan mais c'est vrai, on va pas tout dire !)
est aussi creuse que le casque d'Iron Man. Elle l'aime, lui envoie
tous les signaux, mais lui ne capte pas. Non pas qu'il soit dans un
tunnel, ou complètement abruti (un peu de respect pour les héros,
quand même !), mais quelque chose d'un peu secret l'en empêche. Si
vous ne comprenez pas, ne vous inquiétez pas, personne (lui non
plus, c'est dire !).
Bref,
installez-vous confortablement dans ce fauteuil qui vous tend les
bras, et sentez vos neurones crépiter comme ce pop-corn qui vous
délecte la bouche. Quand on se vide de la tête, on se remplit le
ventre. Panem et circenses, comme on dit (sauf depuis qu'une
Marocaine a décidé d'écarter le latin de la culture française)...
D'accord. Mettez ça sur le coup de ma maturité naissante, de la très (trop?) grande habitude des films, de mon rhume des foins ou que sais-je, mais c'est vrai : ces films m'apparaissent de plus en plus stupides !
Je n'ai peut-être plus la même naïveté qu'avant, mais voir une bande de cocos faire les kékés, montrer leurs muscles, se bastonner comme des gorilles au milieu de champs de ruines, tout cela me paraît de plus en plus éculé.
Pour être originaux, les producteurs sont obligés d'aller chaque fois plus loin dans les effets spéciaux, les cascades et, surtout, le gigantisme. On se croirait revenu au temps des Dragon Ball Z, où chaque combat redessinait la planète. Les adversaires étaient chaque fois plus puissants, chaque fois plus destructeurs, toujours plus coriaces. Ici c'est la même chose, avec systématiquement la même arnaque : quand les méchants provoque une explosion, cela tue des milliers de personnes, mais si les gentils font péter quoi que ce soit, les innocents citoyens ont l'air d'être systématiquement sauvés. Il faudra un jour qu'on m'explique pourquoi quand un héros fait exploser la moitié de la planète, les civils innocents sont toujours regroupés sur l'autre moitié !
Mais qu'importe… Après tout on est prié de jouer le jeu. C'est une sorte de convention entre le film et les spectateurs, un contrat oral validé avant chaque projection : vous allez voir une énorme débauche d'effets spéciaux, des immeubles s'effondrer, des voitures s'écraser, des gentils gagner (bin oui, de ce côté là non plus, ne vous attendez pas à des surprises !), pendant deux heures et demi (qu'on ne voit pas vraiment passer, sauf dans quelques discussions un peu longues qui ne parviennent même pas à donner de la profondeur au tout), et vous êtes priés d'accepter les canons du genre !
Et si vous venez pour ça, vous serez vraiment servis. Les effets spéciaux sont absolument incroyables, l'humour est efficace, les cascades époustouflantes, et le « mythe avenger » intact.
Ce qui est difficile à comprendre, pour ceux qui l'ont déjà vu (les autres ne vont rien comprendre à ce qui va suivre), c'est pourquoi le super héros créé par la fusion entre Javis et la pierre du sceptre ne résout pas tout à lui tout seul. Je pensais qu'avec un tel allié, les Avengers seraient au chômage, mais on le voit finalement assez peu, ce qui soulève une petite incohérence dans le scénario.
Sur le fond, on baigne dans un manichéisme aussi pauvre que le compte facebook d'un catho énervé. D'un côté les méchants méchants, de l'autre les gentils gentils. Les premiers ont toujours tort, les seconds ont toujours raison. Tout semble perdu et on attend la Parousie, ou à peu près.
L'histoire d'amour entre bip et bip (nan mais c'est vrai, on va pas tout dire !) est aussi creuse que le casque d'Iron Man. Elle l'aime, lui envoie tous les signaux, mais lui ne capte pas. Non pas qu'il soit dans un tunnel, ou complètement abruti (un peu de respect pour les héros, quand même !), mais quelque chose d'un peu secret l'en empêche. Si vous ne comprenez pas, ne vous inquiétez pas, personne (lui non plus, c'est dire !).
Bref, installez-vous confortablement dans ce fauteuil qui vous tend les bras, et sentez vos neurones crépiter comme ce pop-corn qui vous délecte la bouche. Quand on se vide de la tête, on se remplit le ventre. Panem et circenses, comme on dit (sauf depuis qu'une Marocaine a décidé d'écarter le latin de la culture française)...