Une Russie en souffrance comme décor à un drame familial, c'est le choix de Lidiya Bobrova qui tisse tout au long du film ces deux fils : une critique sociale et une critique morale. Le film nous transporte en Russie dans les années 90 où l'URSS a laissé des traces profondes et où une nouvelle Russie tente de se reconstruire. On goûte à tout le folklore russe, musique, chants, danses et paysages, qui s'oppose dans un contraste saisissant aux villes abritant les « nouveaux russes », ces nouveaux riches qui ont su s'installer confortablement à la chute de l'URSS. L'histoire de famille se situe donc dans une Russie déchirée entre deux extrêmes : d'un côté les pauvres qui se relèvent difficilement du régime communiste mais qui gardent au cœur chaleur et loyauté, de l'autre les « nouveaux russes » qui incarnent la richesse mais aussi l'individualisme et qui ferment tous leur maison à la grand-mère. Il ne semble pas anodin que le film date de 2004, en pleine ère Poutine qui tente justement de concilier modernité et valeurs d'autrefois...
Ce regard critique sur la Russie suit Baboussia qui est conduite par sa nièce chez tous les membres de sa famille pour demander un toit, même provisoire. Le périple est poignant et les refus de chacun sont bien rendus, de la jalousie ressassée au souci de sa carrière en passant par la mondanité et le droit au repos après une vie de travail, tous les arguments sont énoncés avec franchise ou hypocrisie face à Baboussia silencieuse et touchante. Une critique d'autant plus frappante que Baboussia était très aimée par sa famille quand elle était moins vieille et qu'elle servait à quelque chose...
Une Russie en souffrance comme décor à un drame familial, c'est le choix de Lidiya Bobrova qui tisse tout au long du film ces deux fils : une critique sociale et une critique morale. Le film nous transporte en Russie dans les années 90 où l'URSS a laissé des traces profondes et où une nouvelle Russie tente de se reconstruire. On goûte à tout le folklore russe, musique, chants, danses et paysages, qui s'oppose dans un contraste saisissant aux villes abritant les « nouveaux russes », ces nouveaux riches qui ont su s'installer confortablement à la chute de l'URSS. L'histoire de famille se situe donc dans une Russie déchirée entre deux extrêmes : d'un côté les pauvres qui se relèvent difficilement du régime communiste mais qui gardent au cœur chaleur et loyauté, de l'autre les « nouveaux russes » qui incarnent la richesse mais aussi l'individualisme et qui ferment tous leur maison à la grand-mère. Il ne semble pas anodin que le film date de 2004, en pleine ère Poutine qui tente justement de concilier modernité et valeurs d'autrefois...
Ce regard critique sur la Russie suit Baboussia qui est conduite par sa nièce chez tous les membres de sa famille pour demander un toit, même provisoire. Le périple est poignant et les refus de chacun sont bien rendus, de la jalousie ressassée au souci de sa carrière en passant par la mondanité et le droit au repos après une vie de travail, tous les arguments sont énoncés avec franchise ou hypocrisie face à Baboussia silencieuse et touchante. Une critique d'autant plus frappante que Baboussia était très aimée par sa famille quand elle était moins vieille et qu'elle servait à quelque chose...