Belles lumières sur le sentiment d'un ballotage archidéfavorable

Film : Jalouse (2017)

Réalisateur : Stéphane Foenkinos

Acteurs : Karin Viard (Nathalie Pécheux), Anne Dorval (Sophie), Anaïs Demoustier (Mélanie Pick), Dara Tombroff (Mathilde Pécheux), Thibault de Montalembert (Jean-Pierre), Bruno Todeschini (Sébastien Corti),...

Durée : 1h 42m


Une bonne comédie sur la jalousie féminine montrée comme une pathologie, alors que l'opinion dominante aurait plutôt tendance à l'assimiler à l'envie ou à la paresse. Karin Viard excelle dans le rôle d'une femme odieuse faisant abstraction de la totalité de son entourage en sombrant dans son délire. Sa crise de la ménopause est déclinée (de façon sans doute exagérée) dans toutes les situations possibles. Au final, un bon petit film sans prétention qui en profite pour sonder la relation mère-fille un peu à la manière d'Almodovar (Tout sur ma mère, 1998), et également les stratégies de contournement qu'utilisent les proches pour faire eux-mêmes abstraction du déphasage évident de Nathalie, laquelle, comme son nom l'indique, est néanmoins appelée à renaître ! Bref, un portrait de femme éloquent, parfois cynique, qui comporte ça et là des traits de compassion et d'espérance au milieu de la désolation. Un portrait qui fait également réfléchir sur la part réelle de volonté dans les actes humains négatifs, et sur la façon utile de gérer les personnes en perte de contrôle.