Original est ce remake du conte des frères Grimm, de par les thèmes abordés et la technique utilisée.
Sombre et adulte, Blanche-Neige et le chasseur propose un réalisme sans concession. Le film, démonstratif, laisse peu de place à l’interprétation et à la rêverie en adoptant, dans la violence comme dans
la féérie, une réalisation crue. L’univers riche est très immersif, l’espace filmique (plans étirés et cadrage serré) n’épargne aucun détail et sert, à tout moment et sans se cacher, l’idée directrice du film : la lutte à mort entre deux idéaux féminins, deux femmes exceptionnelles, mais radicalement antithétiques.
La Reine Ravenna, beauté glaciale et impitoyable, affronte Blanche-Neige, la pâle et fragile héritière du trône. Charlize Theron, monstre sacré, étonnante de justesse, oppose sa dureté et son sadisme à la douceur et à la détermination de Kristen Stewart, qui hélas manque du charisme suffisant pour relever totalement le défi lancé
par le réalisateur Rupert Sanders : faire s’affronter deux idéaux féminins, une féministe acharnée et une Jeanne d’Arc douce mais déterminée. Cette relecture du mythe a ceci d’intéressant que, naviguant à contre-courant et défendant une image traditionnelle de la femme, elle offre la vision du triomphe final de la douceur sans la faiblesse, de la force sans la brutalité.
Blanche-Neige et le chasseur perd cependant de son intérêt en ne se donnant pas tous les moyens de son ambition, la faute notamment à une narration décousue, enlisée dans un faux rythme après un départ canon.
Un film mature, plus exigeant qu’il n’y paraît, mais laissant un sentiment d’inachevé…
Original est ce remake du conte des frères Grimm, de par les thèmes abordés et la technique utilisée.
Sombre et adulte, Blanche-Neige et le chasseur propose un réalisme sans concession. Le film, démonstratif, laisse peu de place à l’interprétation et à la rêverie en adoptant, dans la violence comme dans la féérie, une réalisation crue. L’univers riche est très immersif, l’espace filmique (plans étirés et cadrage serré) n’épargne aucun détail et sert, à tout moment et sans se cacher, l’idée directrice du film : la lutte à mort entre deux idéaux féminins, deux femmes exceptionnelles, mais radicalement antithétiques.
La Reine Ravenna, beauté glaciale et impitoyable, affronte Blanche-Neige, la pâle et fragile héritière du trône. Charlize Theron, monstre sacré, étonnante de justesse, oppose sa dureté et son sadisme à la douceur et à la détermination de Kristen Stewart, qui hélas manque du charisme suffisant pour relever totalement le défi lancé par le réalisateur Rupert Sanders : faire s’affronter deux idéaux féminins, une féministe acharnée et une Jeanne d’Arc douce mais déterminée. Cette relecture du mythe a ceci d’intéressant que, naviguant à contre-courant et défendant une image traditionnelle de la femme, elle offre la vision du triomphe final de la douceur sans la faiblesse, de la force sans la brutalité.
Blanche-Neige et le chasseur perd cependant de son intérêt en ne se donnant pas tous les moyens de son ambition, la faute notamment à une narration décousue, enlisée dans un faux rythme après un départ canon.
Un film mature, plus exigeant qu’il n’y paraît, mais laissant un sentiment d’inachevé…