Boogie

Film : Boogie (2010)

Réalisateur : Gustavo Cova

Acteurs : la voix de Liane Foly (Boogie) .

Durée : 01:23:00


Une adaptation de la BD argentine Roberto

L'univers de la bande dessinée est ici excellemment rendue à l'écran. La 3D provoque une immersion absolue en matérialisant la superposition des plans. Cependant l'excès de musique heavy metal finit par franchement lasser. Le scénario, très simple, s'appuie sur celui de la bande dessinée.

Sur le fond il s'agit de l'histoire d'un vétéran revenu d'à peu près toutes les guerres, brutal, vulgaire, à la mine patibulaire, qui explique lui-même que « la notion d'humanité [lui] est étrangère ». Devenu tueur à gage suite à une reconversion forcée, il exécute toutes les sales besognes du très mafieux Sonny.

L'objectif principal du film étant de montrer avec délectation et complaisance les méfaits absolument sans limites d'un authentique psychopathe, tout y passe : sont torturés, déchiquetés, éventrés, décapités, éclatés des hommes de toutes sortes bien sûr, mais aussi des femmes, des personnes âgées, des enfants et des animaux plutôt mignons. Boogie est également responsable de
toutes sortes de méchancetés comme celle, par exemple, de dire posément à une femme qu'elle est grosse, qu'elle a des yeux de batraciens, qu'elle a une haleine fétide etc., ce qui fera probablement rire les adolescents assoiffés de fausse liberté. Boogie est également odieusement machiste (la place de la femme est pour lui à la cuisine ou dans un lit), raciste (il tolère l'existence des Noirs à condition qu'ils ne le regardent pas) et anti-pauvres (selon lui la forme de racisme la plus répandue).

Bref pas de quoi éduquer un jeune.

Évidemment tout cela est enturbanné dans un humour extrêmement corrosif, très répétitif, qui fera invoquer aux fans la nécessité de prendre tout cela
au second degré, voire au troisième.

Avant d'arriver dans de telles hauteurs, pas plus hautes qu'un cadavre, on se sera repu d'images qui salissent et d'humour pour skinhead.