Captain America: Civil War

Film : Captain America: Civil War (2016)

Réalisateur : Anthony Russo, Joe Russo

Acteurs : Chris Evans (Steve Rogers / Captain America), Robert Downey Jr. (Tony Stark / Iron Man), Scarlett Johansson (Natasha Romanoff / La Veuve Noire), Sebastian Stan (Bucky Barnes / Le Soldat de l'...

Durée : 02:28:00


Vous n'allez pas le croire… Des années que je chronique les films Marvel en déplorant le fait qu'ils cassent tout sur leur passage et font des milliers de victimes sans que cela n'offusque personne, et voilà qu'ils en font le thème central de leur dernier film Captain america : Civil War.

De deux choses l'une : soit Hollywood a une soudaine prise de conscience, soit Marvel est abonné à L'écran…

Oui je suis d'accord avec vous. Ils sont abonnés à L'écran , c'est évident.

Voilà donc nos Avengers pris dans l'engrenage des sillons mortels qu'ils laissent sur leur passage. Au contact de nous autres, pauvres mortels, ils réalisent soudainement que détruire des immeubles, c'est rigolo mais c'est salaud. À la bonne heure !

Malheureusement, les personnes qui décident de leur mettre une laisse sont les politiques, ce qui entraîne fatalement que, comme tout individu normal qui se respecte, Captain America et sa tête de gland rechignent à accepter que des guignols comme les sbires des Nations Unies leur fassent porter le joug de la surveillance.

Je sais. Vous allez me demander ce qu'ils en ont à faire, des interdictions de l'ONU, étant donné que pour réussir à capturer un seul Avenger, il faut déjà la moitié des casques bleus. Mais vous sous-estimez quelque chose de fondamental, pauvres ignorants, c'est le potentiel de culpabilité des membres du groupe. Car nos héros sont des êtres humains comme vous et moi (enfin comme moi, surtout) : ils souffrent de tourments intérieurs et s'auto-flagellent presque autant qu'un écolo après un documentaire de Yann Arthus Bertrand.

Alors ce qui devait arriver arriva. Le groupe se scinde entre les pro-ONU et les pro-liberté.

Et on touche alors un élément-clé du scénario, car on aura bien compris que l'intérêt du film, outre ces questions hautement existentielles, est de regarder des Avengers se bastonner entre eux.

Du coup ils sont tous de sortie, jusqu'à Spiderman et l'homme-fourmi, sur lequel les scénaristes ont visiblement beaucoup travaillé pour lui trouver une utilité.

D'un côté les uns, de l'autre les autres, et boum ! Baston générale pour le plaisir de tous. Car il faut bien admettre que si les décors sont moins gigantesques que dans les précédents opus, les effets spéciaux sont remarquables.

Si vous voulez en prendre plein la vue de nouveau, allez donc voir ce film. Mais si vous voulez rigoler, abstenez-vous, parce qu'à part deux ou trois blagounettes dans le deuxième tiers du film, il faut reconnaître que Marvel a perdu ses clowns.

Côté mythologie, on apprend le destin malheureux des parents d'Iron Man, histoire de nourrir un peu la communauté de fans exigents (oui, figurez-vous que certains d'entre nous connaissent bien mieux la galaxie des Comics que les classiques de la mythologie gréco-latine. Comme je sais que les gars de Marvel me lisent, j'en profite pour leur dire qu'il y a peut-être un filon à creuser… Je dis ça, je dis rien, je suis payé pareil…).

Un bon petit Marvel comme on les aime, donc, bourrinou et technologique à souhait. Préparez les pop-corns !