Nous avons Benoît Brisefer, ils ont Captain America. Un gros bouclier indestructible au lieu d'un béret, Scarlett Johansson (cette femme qui fait tourner les têtes de mes contemporains pour des raisons qui me sont totalement étrangères) en guise de madame Adolphine... Un point commun entre les deux : une bonne tête de premier de la classe !
Chris Evans, qui affirme que ce rôle est son dernier et souhaite dorénavant se placer derrière la caméra, incarne donc non pas un héros américain, mais tout simplement l'Amérique avec un grand « A. » Tout y est ! Beau gosse, athlétique, courageux, célibataire, juste, baigné dans un bouillon de technologies ultimes : il est l'image parfaite de ce peuple gras, capitaliste, dominateur et arrogant, riche de 46,5 millions de pauvres (je sais, écrit comme ça, d'emblée, ça fait « rageux, » mais je n'ai pas pu résister !).
Voilà donc notre super héros en quête de méchants à punir, dans un scénario d'une complexité hallucinante. Les gens essayaient de comprendre à la sortie de la salle, et je n'ai pas osé dire qu'il me restait également quelques zones d'ombre. Les gentils sont de méchants gentils, et réciproquement, tous plongés dans une guerre impitoyable pour la méta-domination du monde, ourdie par (et ça j'avoue que ça me fait à chaque fois bidonner) Hydra, une organisation nazie très en pointe technologiquement. Les scénarios trop simples des films d'action sont généralement affligeants, ceux qui sont bien construits et plein de surprises sont le plus souvent médaillés, mais comme on disait quand j'étais môme : quand c'est trop c'est tropico !
Sur le fond c'est le calme plat. De la psychologie de bas étage dans le rapport chien-chat du Captain avec Natacha (il est important qu'il reste célibataire, pour le public féminin), dans sa relation d'amitié avec Sam (vétéran blessé dans son âme par les horreurs de la guerre, vous voyez le tableau), même si dans sa relation avec Nick Fury, le manipulateur de service, il y a une question un peu plus intéressante : celle de constater que notre siècle passe son temps à diviser pour mieux régner.
Malgré tout le film tient vraiment en haleine et l'inspiration « comics » est bien respectée. Robert Redford campe à merveille son personnage, même s'il n'a plus l'air aussi frais qu'au temps où il murmurait à l'oreille des chevaux, et les autres protagonistes sont égaux à eux-mêmes.
Abstraction faite des petites incohérences propres au genre (quatre gigantesques vaisseaux qui tombent sur une ville mais ne touchent que le bâtiment des méchants, arf !), il faut souligner la prouesse technologique des effets spéciaux. On ira pas jusqu'à dire qu'ils sont extraordinaires, mais ils sont clairement ce qui se fait de mieux actuellement, alors ne boudons pas notre plaisir !
Un très bon moment en perspective, donc, pour un film d'action fidèle au genre, et une mention spéciale pour la voiture de Nick Fury, que je vais de ce pas rajouter dans ma lettre au père Noël...
Nous avons Benoît Brisefer, ils ont Captain America. Un gros bouclier indestructible au lieu d'un béret, Scarlett Johansson (cette femme qui fait tourner les têtes de mes contemporains pour des raisons qui me sont totalement étrangères) en guise de madame Adolphine... Un point commun entre les deux : une bonne tête de premier de la classe !
Chris Evans, qui affirme que ce rôle est son dernier et souhaite dorénavant se placer derrière la caméra, incarne donc non pas un héros américain, mais tout simplement l'Amérique avec un grand « A. » Tout y est ! Beau gosse, athlétique, courageux, célibataire, juste, baigné dans un bouillon de technologies ultimes : il est l'image parfaite de ce peuple gras, capitaliste, dominateur et arrogant, riche de 46,5 millions de pauvres (je sais, écrit comme ça, d'emblée, ça fait « rageux, » mais je n'ai pas pu résister !).
Voilà donc notre super héros en quête de méchants à punir, dans un scénario d'une complexité hallucinante. Les gens essayaient de comprendre à la sortie de la salle, et je n'ai pas osé dire qu'il me restait également quelques zones d'ombre. Les gentils sont de méchants gentils, et réciproquement, tous plongés dans une guerre impitoyable pour la méta-domination du monde, ourdie par (et ça j'avoue que ça me fait à chaque fois bidonner) Hydra, une organisation nazie très en pointe technologiquement. Les scénarios trop simples des films d'action sont généralement affligeants, ceux qui sont bien construits et plein de surprises sont le plus souvent médaillés, mais comme on disait quand j'étais môme : quand c'est trop c'est tropico !
Sur le fond c'est le calme plat. De la psychologie de bas étage dans le rapport chien-chat du Captain avec Natacha (il est important qu'il reste célibataire, pour le public féminin), dans sa relation d'amitié avec Sam (vétéran blessé dans son âme par les horreurs de la guerre, vous voyez le tableau), même si dans sa relation avec Nick Fury, le manipulateur de service, il y a une question un peu plus intéressante : celle de constater que notre siècle passe son temps à diviser pour mieux régner.
Malgré tout le film tient vraiment en haleine et l'inspiration « comics » est bien respectée. Robert Redford campe à merveille son personnage, même s'il n'a plus l'air aussi frais qu'au temps où il murmurait à l'oreille des chevaux, et les autres protagonistes sont égaux à eux-mêmes.
Abstraction faite des petites incohérences propres au genre (quatre gigantesques vaisseaux qui tombent sur une ville mais ne touchent que le bâtiment des méchants, arf !), il faut souligner la prouesse technologique des effets spéciaux. On ira pas jusqu'à dire qu'ils sont extraordinaires, mais ils sont clairement ce qui se fait de mieux actuellement, alors ne boudons pas notre plaisir !
Un très bon moment en perspective, donc, pour un film d'action fidèle au genre, et une mention spéciale pour la voiture de Nick Fury, que je vais de ce pas rajouter dans ma lettre au père Noël...