Des super-pouvoirs mais pas de super-héros. Au travers d'une caméra principalement subjective, Chronicle raconte une histoire où les trois protagonistes, contrairement aux super-héros traditionnels comme Superman, Spider-man ou autres, ne vont pas suivre une quête de justice. Exit, donc, les habituels combats contre les forces du mal afin d'empêcher le monde de sombrer dans le chaos. Les pouvoirs servent à jouer des tours aux autres et attirer les filles (dans des situations bien graveleuses comme il se doit). En passant, on regrettera une vision de l'amitié trop simplifiée.

Cependant, certains pourront être agréablement surpris par la personnalité de certains personnages moins bâclée qu'on pouvait le craindre. Bien entendu, l'évolution d'Andrew (et même de Matt) « introverti parce qu'il a des problèmes » devenant « déjanté méchant mais c'est pas sa faute » laisse un peu à désirer, mais très peu de films gèrent les transitions de personnalités de manière efficace. Alors qu'ils ont sensiblement les mêmes pouvoirs, Andrew et Matt vont choisir des voies très différentes et se croiser quand le premier deviendra pire, et le second meilleur. Leurs expériences, mais surtout l'utilisation qu'ils font de leur liberté les conduira vers des destinations différentes.