David et Madame Hansen

Film : David et Madame Hansen (2011)

Réalisateur : Alexandre Astier

Acteurs : Isabelle Adjani (Madame Hansen-Bergmann), Alexandre Astier (David), Julie-Anne Roth (Clémence), Victor Chambon (Hugo)

Durée : 01:29:00


La célèbre vedette de la série Kaamelott a finalement décidé de surprendre pour son premier long métrage en s’éloignant quelque peu de sa bonne comédie arthurienne. On retrouve néanmoins son humour désabusé mais aussi les envolées dramatiques qui ont marqué la dernière saison de sa série. On n’est en tout cas pas étonné de voir une réalisation soignée, voire une lumière et une BO digne des bonnes comédies dramatiques américaines. Les dialogues sont rythmés et feront mouche sans pour autant provoquer l’hilarité ni d’ailleurs gonfler nos yeux d’émotions. Reste une certaine fraicheur, un scénario solide et un casting élégant. Quant au fond, le film est une occasion pour Alexandre Astier d’exprimer son aversion pour l'instinct grégaire. Un modeste ergotérapeuthe vient bousculer une clinique de luxe bien huilée où tout le monde s’applique à entretenir une routine contre-productive pour la patiente. Sa fiancée est aussi l’ archétype de l’angoissée paniquée par l’improvisation. L’inertie des hommes est certes un fléau que la plupart des courants philosophiques et religieux combattent mais le drame est que personne ne s’accorde sur le sens idéal à donner au mouvement. De plus, le film tombe dans deux écueils. Le premier est celui du mépris car tous ceux qui ne fonctionnent pas comme le héros sont des abrutis. Le second est le manque de frontière claire entre ce qui relève de l’inertie et de l’ordre, absence de clarté qui fait généralement le jeu des apprentis révolutionnaires qui ont accroché un portrait du Che dans leurs toilettes. Plaisant moment de détente, l’œuvre néanmoins manque de corps pour une réflexion en définitive assez bateau.