Une "mise en film" du dessin animé de 1994, faisant partie d'une longue série que Disney distribue depuis le retour gagnant du Livre de la Jungle en 2016.
Plutôt que de risquer une réinterprétation parfumée aux dernières nouveautés socio-idéologiques de Twitter, les créateurs ont préféré la prudence, suivant pas à pas le déroulé de l'original, jusqu'à l'identique concernant une scène, et de nombreux plans (ainsi que la poignante musique d'Hans Zimmer).
L'image devient assez impressionnante, et l'on peut saluer la prouesse de rendre naturels des dialogues entre animaux ayant un aspect authentique. En revanche, la qualité de certaines doublures (Simba adulte, Timon...) et la coupe de certaines jolies séquences de 1994 ternissent "l'adaptation". La plus attentue de ces doublures, celle devant remplacer l'irremplaçable Jean Piat dans le rôle de Scar, assure l'essentiel, bien qu'il lui manque le côté séducteur et enjoué de l'ancien.
On ne regrette tout de même pas ce rafraîchissement esthétique, qui fait ressortir dans une salle de cinéma, en 2019, de bons enseignements sur la sagesse de l'apprentissage, qui apprend aux enfants que la réussite se mérite, et fait préférer aux adolescents le sens du devoir à travers Simba, ce prince déchu venant conquérir son trône, à la lâcheté de l'homme contemporain, ado attardé, fuyant les responsabilités, célibataire volontaire et intéressé par son petit nombril...
Pour sûr, un gratte-papier bac +2 de la rubrique "art de vivre" de Slate, Huff Post ou Libé aurait conseillé à Simba de rester dans sa jungle avec ses deux copains épicuriens, de "profiter" au maximum, et d'oublier le reste. Le reste étant le fait de devenir adulte, de devenir père, de devenir roi (on se répète là-dessus, le roi étant père pour assurer la continuité du pouvoir), et d'accessoirement sauver sa mère des griffes de Scar (d'avoir le sens de la famille, à ce sujet). Dieu merci, ce conseiller de vie - à peine fictif - n'écrit pas le scénario des animations actuelles.
Répéter pour enseigner, répéter pour transmettre ces valeurs peu en vogue sur les écrans d'aujourd'hui : est là tout l'intérêt de cette mise à jour des édifiantes fables de Disney, et c'est déjà immense.
Une "mise en film" du dessin animé de 1994, faisant partie d'une longue série que Disney distribue depuis le retour gagnant du Livre de la Jungle en 2016.
Plutôt que de risquer une réinterprétation parfumée aux dernières nouveautés socio-idéologiques de Twitter, les créateurs ont préféré la prudence, suivant pas à pas le déroulé de l'original, jusqu'à l'identique concernant une scène, et de nombreux plans (ainsi que la poignante musique d'Hans Zimmer).
L'image devient assez impressionnante, et l'on peut saluer la prouesse de rendre naturels des dialogues entre animaux ayant un aspect authentique. En revanche, la qualité de certaines doublures (Simba adulte, Timon...) et la coupe de certaines jolies séquences de 1994 ternissent "l'adaptation". La plus attentue de ces doublures, celle devant remplacer l'irremplaçable Jean Piat dans le rôle de Scar, assure l'essentiel, bien qu'il lui manque le côté séducteur et enjoué de l'ancien.
On ne regrette tout de même pas ce rafraîchissement esthétique, qui fait ressortir dans une salle de cinéma, en 2019, de bons enseignements sur la sagesse de l'apprentissage, qui apprend aux enfants que la réussite se mérite, et fait préférer aux adolescents le sens du devoir à travers Simba, ce prince déchu venant conquérir son trône, à la lâcheté de l'homme contemporain, ado attardé, fuyant les responsabilités, célibataire volontaire et intéressé par son petit nombril...
Pour sûr, un gratte-papier bac +2 de la rubrique "art de vivre" de Slate, Huff Post ou Libé aurait conseillé à Simba de rester dans sa jungle avec ses deux copains épicuriens, de "profiter" au maximum, et d'oublier le reste. Le reste étant le fait de devenir adulte, de devenir père, de devenir roi (on se répète là-dessus, le roi étant père pour assurer la continuité du pouvoir), et d'accessoirement sauver sa mère des griffes de Scar (d'avoir le sens de la famille, à ce sujet). Dieu merci, ce conseiller de vie - à peine fictif - n'écrit pas le scénario des animations actuelles.
Répéter pour enseigner, répéter pour transmettre ces valeurs peu en vogue sur les écrans d'aujourd'hui : est là tout l'intérêt de cette mise à jour des édifiantes fables de Disney, et c'est déjà immense.