Will Smith, c'est un fait, peine à remonter la pente. Après les énormes succès de sa jeunesse et même de son milieu de carrière, l'acteur essaie de relancer la machine dans des films à gros budget et dans une perspective purement divertissante.
After Earth par exemple, avec son budget colossal de 130 millions d'euros, avait claqué au box office comme un pétard mouillé, ce qui n'est absolument pas un problème en soi (beaucoup de films extraordinaires sont ignorés du box-office, ce qui n'enlève rien à leur qualité) pourvu que le premier objectif ne soit pas le box-office.
Diversion va-t-il faire oublier ces malheurs ?
Dans un premier temps, il faut reconnaître que le scénario est assez solide. Les rebondissements s'enchaînent en permanence, les coups tordus sont parfois difficiles à prévoir et la mise en scène de Glenn Ficarra et John Requa est très sérieuse, en particulier dans la scène où Nicky affronte un parieur invétéré. Celle de l'appartement, quant à elle, dans laquelle un porte-flingue débarque dans la chambre de Nicky et se met à déambuler dans toutes les pièces alors que sa compagne tente de l'éviter, en plus d'être un élément important pour la crédibilité de l'intrigue, apporte au film des nuances d'authentique thriller.
Le jeu des acteurs est également sincère et la jolie Margot Robbie n'est pas étrangère au charme général.
Diversion est, bien entendu, le maître-mot des arnaqueurs. Tout est donc construit sur ce principe, et la caméra nous offre l'intéressant mais triste spectacle de personnes profitant de la naïveté des gens.
C'est d'ailleurs ce qui ressort de ce film, dans lequel Will Smith est un parfait salopard montré sous un jour si séduisant qu'il en devient sympathique. Ce parfait modèle des jeunes, cool, entreprenant, maître de lui en (presque) toutes situations, accomplit ses méfaits dans l'indifférence générale et sans que le film daigne même rappeler sa bassesse morale.
Car le personnage, en réalité, est fourbe, menteur, traître en amour, bref, tout pour plaire. On comprend que le film entende nous faire vivre ce milieu détestablement à l'aise dans l'escroquerie, mais la complaisance est ici largement coupable.
Mises à part ces remarques, Diversion reste un film qui trouve bien sa place dans la filmographie de Will Smith, mais ne figurera probablement pas au firmament des classiques cinématographiques.
Will Smith, c'est un fait, peine à remonter la pente. Après les énormes succès de sa jeunesse et même de son milieu de carrière, l'acteur essaie de relancer la machine dans des films à gros budget et dans une perspective purement divertissante.
After Earth par exemple, avec son budget colossal de 130 millions d'euros, avait claqué au box office comme un pétard mouillé, ce qui n'est absolument pas un problème en soi (beaucoup de films extraordinaires sont ignorés du box-office, ce qui n'enlève rien à leur qualité) pourvu que le premier objectif ne soit pas le box-office.
Diversion va-t-il faire oublier ces malheurs ?
Dans un premier temps, il faut reconnaître que le scénario est assez solide. Les rebondissements s'enchaînent en permanence, les coups tordus sont parfois difficiles à prévoir et la mise en scène de Glenn Ficarra et John Requa est très sérieuse, en particulier dans la scène où Nicky affronte un parieur invétéré. Celle de l'appartement, quant à elle, dans laquelle un porte-flingue débarque dans la chambre de Nicky et se met à déambuler dans toutes les pièces alors que sa compagne tente de l'éviter, en plus d'être un élément important pour la crédibilité de l'intrigue, apporte au film des nuances d'authentique thriller.
Le jeu des acteurs est également sincère et la jolie Margot Robbie n'est pas étrangère au charme général.
Diversion est, bien entendu, le maître-mot des arnaqueurs. Tout est donc construit sur ce principe, et la caméra nous offre l'intéressant mais triste spectacle de personnes profitant de la naïveté des gens.
C'est d'ailleurs ce qui ressort de ce film, dans lequel Will Smith est un parfait salopard montré sous un jour si séduisant qu'il en devient sympathique. Ce parfait modèle des jeunes, cool, entreprenant, maître de lui en (presque) toutes situations, accomplit ses méfaits dans l'indifférence générale et sans que le film daigne même rappeler sa bassesse morale.
Car le personnage, en réalité, est fourbe, menteur, traître en amour, bref, tout pour plaire. On comprend que le film entende nous faire vivre ce milieu détestablement à l'aise dans l'escroquerie, mais la complaisance est ici largement coupable.
Mises à part ces remarques, Diversion reste un film qui trouve bien sa place dans la filmographie de Will Smith, mais ne figurera probablement pas au firmament des classiques cinématographiques.