Dracula Untold

Film : Dracula Untold (2014)

Réalisateur : Gary Shore

Acteurs : Luke Evans (Vlad Tepes / Dracula), Sarah Gadon (Mirena), Dominic Cooper (Mehmet), Samantha Barks (Baba Yaga)

Durée : 01:32:00


Vous croyiez connaître la vérité sur le terrible comte Dracula ? Gnarf gnarf gnarf ! Naïfs que vous êtes ! Venez découvrir ce que vous ignorez, car on ne vous a pas tout dit.

D'abord Dracula n'est pas un homme mais… un hamburger !…

Bon... D'accord… Là c'est moi qui délire !...

Le roman de Bram Stocker n'a pas fini de faire des émules… Cette fois Gary Shore nous explique la genèse de Dracula, qui puiserait sa source dans un conflit entre l'empire Ottomann et la Transylvanie. Ce conflit aurait poussé le brave comte à vendre son âme au diable pour sauver son peuple.

On nage en pleine conception romantique du vampire. Celui-ci est un être sensible, prisonnier de sa condition, souffrant, amoureux de sa belle, victime du peuple croyant. La place de la religion dans tout ça ? Dans de très nombreux plans, le crucifix ou les images pieuses sont mis en valeur, pour contraster avec l'infernal personnage.

En définitive, le film hésite beaucoup à choisir son camp. Mené par les moines, le peuple ingrat veut tuer son sauveur vampire, mais c'est un moine qui protégera le fils de Dracula des vampires (oups ! vous dites que j'ai révélé l'intrigue ? non ne vous inquiétez pas ce n'est pas du tout la clé du suspens!).

Planqué au fond de sa grotte jonchée de cadavres, celui qui contamina le comte est, lui, très éloquent. En devenant vampire, Dracula rejoint bel et bien les forces du mal. Donc on arrête de rigoler. Si Satan n'est pas nommé, c'est bien avec l'enfer que le comte compose !...

A croire que la fin justifierait les moyens. La damnation devient l'ultime sacrifice par quoi tout est sauvé. Bif baf bof ! Ce qui est sur, c'est que la rédemption est la grande absente dans ce business. (Parce que, bon, avis à tous ceux qui ont fait un pacte avec le diable : vous pouvez encore l'entuber en changeant de camp, parce qu'en fait ne pas respecter sa parole avec ce gros bouffon, c'est une bonne action ! S'il essaie de vous faire croire que ce n'est pas possible, ne le croyez pas, c'est plus ou moins le père du mensonge !).

Mises à part ces considérations éthiques qui rendent nécessairement le film un peu bancal, le tout est globalement bien fait. Les effets spéciaux, sans être révolutionnaires, sont efficaces et nous plongent vraiment dans l'univers transylvanien.

Mais ce qui est appréciable, c'est que Gary Shore n'a pas voulu basculer dans l'ultra violence ou la complaisance malsaine dans le sang et les larmes. Globalement, le spectateur jouit du spectacle sans avoir à étouffer ses pulsions morbides. C'est un progrès, si si !