Mêlant l'imaginaire au réel avec de petits bonshommes heureux et décomplexés, ce film n'est pas sans nous rappeler un certain ... Arthur ! Sans être la version américaine de la production française ayant donné vie à Arthur et les Minimoys, Epic s'y apparente cependant par de trop nombreux aspects pour être original : une héroïne de notre cher monde rapetisse pour se retrouver dans le monde miniature des insectes (pas un monde parallèle comme celui des Minimoys, mais bien le nôtre); les méchants de l'histoire ont le même genre de tête et d'accoutrement et leur chef le même profil : méchant mais drôle, attaché à son fils un peu bêta. A la différence de Luc Besson, Chris Wedge justifie son monde dont le combat serait l'équilibre de la nature, combat entre la vie et la moisissure.

La forêt vue au microscope offre ici un décor magnifique et très bien rendu, agréable à contempler, amélioré par une 3D sobre et bien intégrée. La bande son n'ayant rien d'extraordinaire peine à grandir la qualité de l'environnement. Le scénario souffre d'un manque d’innovation dû à une trop grande similitude avec les Minimoys, mais le niveau d'exigence de nos marmots étant un peu plus bas il n'en gênerait pas l'appréciation.

Quant aux valeurs véhiculées on constate que l’obsession d'un père passe avant le bien-être de sa famille : la simple découverte que ce qu'il soupçonnait est vrai suffit à balayer tous ses doutes. On y retrouve cependant du courage et un certain intérêt pour le bien commun, c'est déjà ça !