Vous souvenez-vous de ce film de François Leterrier en 1981, Les babas cool, mettant en scène un Christian Clavier découvrant une communauté hippie ? Et bien les nostalgiques de l'époque à fleurs remettent le couvert ! Quelques personnes âgées, magistralement interprétées par des acteurs increvables, vont essayer de recréer une communauté afin d'échapper aux tourments des maisons de retraite. À l'image de leurs interprètes, ils tirent le signal d'alarme dans une société qui les ignore. On note cependant un certain désenchantement dans cette entreprise périlleuse. L'heure n'est plus au rêve socialiste ! Jean, le personnage incarné par Guy Bedos, rappelle à qui veut l'entendre qu'il a défendu toutes sortes de causes, mais il est propriétaire d'un immense pavillon en banlieue et se heurte au réalisme de ses camarades qui ne veulent pas d'un nouveau kolkhoze. Reste donc au film à brosser une image décomplexée de l'âge mûr dont on retiendra le message principal : les personnes âgées sont des êtres creux. Ils ne semblent aspirer qu'à fuir leur triste état en rigolant et en se livrant à toutes sortes de flirts et de jeux sexuels. Le niveau remonte un petit peu sur la question de l'amitié mais dans l'épreuve difficile que traverse un des couples, dont la femme est gravement malade, le mari se trompe de délicatesse. Conscient que sa femme lui a menti sur son état et refuse de se faire opérer, il ne cherche pas à la convaincre de s'en sortir et ne lui dit même pas qu'il sait la vérité pour la soutenir. Et tout est comme ça...