Une famille Noire chrétienne vit chichement aux Etats-Unis, entre gaieté, simplicité, et puis lassitude de la vie en périphérie urbaine. L’excellent acteur Denzel Washington (Man on Fire, American Gangster), réalisateur pour la seconde fois, nous livre une étonnante méditation en endossant le rôle d’un père de famille qui ne se remet pas de l’échec de sa carrière sportive dans le baseball. Troy ne s’aperçoit pas qu’il fait souffrir tout son entourage en refusant de se battre pour un autre idéal.
Au centre des longs dialogues faisant transparaître sa double personnalité faussement joyeuse, surgit le thème central des barrières (« Fences »). Barrières du destin, de la fatalité, de la pauvreté, mais aussi barrières de la résignation, de l’entêtement, du devoir conjugal, et de la fidélité. Certaines incitent le malheureux Troy au franchissement, à l’affirmation de lui-même. D’autres se dressent devant lui pour contenir sa tyrannie douce et lui rappeler la dignité à laquelle devrait l’appeler son statut non négligeable d’époux et de père (très) bien entouré.
Evitant l’écueil du gros film de genre « blacksploitation » gémissant tout du long sur le mépris des Blancs et la malchance sociale des Noirs, Fences bénéficie de la finesse d’esprit de Denzel Washington. Celui-ci réussit le petit exploit de tourner les trois quarts de son film dans une arrière-cour de quelques mètres carrés seulement. En revanche, le film pèche par trop de longueurs et de dialogues truffés d’argot. Plaisant et parfois saisissant, Fences fait vivre la richesse de la vie de famille modeste sans toutefois réussir à traverser le mur de la joie.
Une famille Noire chrétienne vit chichement aux Etats-Unis, entre gaieté, simplicité, et puis lassitude de la vie en périphérie urbaine. L’excellent acteur Denzel Washington (Man on Fire, American Gangster), réalisateur pour la seconde fois, nous livre une étonnante méditation en endossant le rôle d’un père de famille qui ne se remet pas de l’échec de sa carrière sportive dans le baseball. Troy ne s’aperçoit pas qu’il fait souffrir tout son entourage en refusant de se battre pour un autre idéal.
Au centre des longs dialogues faisant transparaître sa double personnalité faussement joyeuse, surgit le thème central des barrières (« Fences »). Barrières du destin, de la fatalité, de la pauvreté, mais aussi barrières de la résignation, de l’entêtement, du devoir conjugal, et de la fidélité. Certaines incitent le malheureux Troy au franchissement, à l’affirmation de lui-même. D’autres se dressent devant lui pour contenir sa tyrannie douce et lui rappeler la dignité à laquelle devrait l’appeler son statut non négligeable d’époux et de père (très) bien entouré.
Evitant l’écueil du gros film de genre « blacksploitation » gémissant tout du long sur le mépris des Blancs et la malchance sociale des Noirs, Fences bénéficie de la finesse d’esprit de Denzel Washington. Celui-ci réussit le petit exploit de tourner les trois quarts de son film dans une arrière-cour de quelques mètres carrés seulement. En revanche, le film pèche par trop de longueurs et de dialogues truffés d’argot. Plaisant et parfois saisissant, Fences fait vivre la richesse de la vie de famille modeste sans toutefois réussir à traverser le mur de la joie.