Happiness Therapy

Film : Happiness Therapy (2012)

Réalisateur : David O. Russell

Acteurs : Bradley Cooper (Pat Solitano), Jennifer Lawrence (Tiffany), Robert De Niro (Pat Solitano Sr.), Julia Stiles (Veronica)

Durée : 02:02:00


Une comédie réussie, pleine d'émotions, faite pour le succès. Le duo composé fait bon effet, en particulier Tiffany, marquante, crédible et bien dans son rôle. Notons aussi la bande son de qualité et un retournement final bien amené.

Cependant, je quittai la salle avec un goût amer de désillusion.

La première partie s'annonce plutôt bien, sur le mode «Yes man ! You'll get it ! You're a winner ! » Envoyons balader ces saletés d'antidépresseurs et en avant ! Prêts à conquérir le bonheur, coûte que coûte, à la force du bras.

Et puis... Et non ! Dur, dur, très dur de rester réaliste quand on parle du bonheur. On n'y échappera pas : bonheur rime avec déni de réalité. Une fois de plus, on abandonne le pragmatisme pour se rabattre sur ces « signes », ces « intuitions », qui ne marchent que dans les romans, et mènent dans la réalités aux plus douloureuses désillusions.

« Mais dira-t-on, il faut bien s'émerveiller un peu ! Laissez-nous rêver ! »

Et bien... Même là, grosse déception. L'idée touchante et originale de deux caractères brisés, qui se rencontrent, lient une amitié unique fondée sur l'entraide, avec un héros à la grande âme qui voulait absolument rester fidèle à son épouse, et qui voulait la retrouver à tout prix ! Parce que, comme il dit, « Ca c'est vraiment de l'amour » ! Oui, c'était beau … Mais à la fin, tout finit par une énième liaison, un énième divorce (en douceur évidemment), et l'amour éternel n'était qu'une illusion. C'est bête, hein ?

Ni conte de fée, ni réalisme, donc. Malgré une euphorie distillée avec art, le dénouement est un désenchantement. Finalement, encore un film qui m'aura laissé le goût un peu chimique... d'un antidépresseur.