Hitman: Agent 47

Film : Hitman: Agent 47 (2015)

Réalisateur : Aleksander Bach

Acteurs : Rupert Friend (Agent 47), Hannah Ware (Katia van Dees), Zachary Quinto (John Smith), Ciarán Hinds (Litvenko)

Durée : 01:25:00


L'agent 47. Hitman. Je me revois encore dans ce jeu à viser la tête d'une sentinelle avec un 9mm à 3 kilomètres de distance. Hé hé… N'importe quoi…

Mais quoiqu'il en soit ce jeu vidéo était techniquement une réussite totale. Hitman 2 : Silent Assassin avait de plus le mérite de montrer la progressive rédemption de ce tueur à gages sans scrupule, réfugié dans un monastère et vengeant la mort de ses potes moines, le tout accompagné du sublime Ave Maria de Schubert. Tout un programme…

Bien sûr il faut bien vivre et faire n'importe quoi, et IO Interactive, le développeur, n'a pas pu s'empêcher de faire replonger son héros dans la violence injustifiée. Rhaa lala, qu'ils sont pénibles !

Lors des débats sur le premier film (intitulé sobrement : Hitman), j'avais pris parti : Jason Statham. Seul lui, avec sa démarche cool, son physique calqué et sa tête naturellement inclinée pouvait incarner le rôle. Le fait que l'acteur principal change ne me déplaisait donc pas, mais même si Rupert Friend se débrouille, ce n'est pas l'acteur anglais de mes rêves. Tant pis.

Aleksander Bach, par rapport au premier opus réalisé par Xavier Gens, a souhaité coller le plus possible au jeu vidéo. On retrouve donc les postures, les neutralisations silencieuses (quoique de ce côté ce soit un peu frustrant), les « passes » de combat rapproché…

Le scénario quant à lui est assez simple, voire déjà vu…

Hitman n'étant pas à l'origine le roi de la rigolade, n'y allez pas pour vous bidonner, vous seriez déçu. L'humour est à peu près absent du film, au profit de l'action brute.

D'un point de vue de l'éthique, le film essaie de faire plus… propre que le jeu. Il s'agit de remonter aux sources de l'expérience des agents (ceux qui ont joué au jeu comprennent de quoi je parle) en sauvant le concept du naufrage bioéthique. Le savant de base est donc un gentil grand-père qui a créé des agents ultra-efficaces, aux prises avec un odieux méchant vilain capitaliste qui veut faire de ses agents une armée de meurtriers tout aussi vilain. Allez… disons que ça tient à peu près la route moralement.

La question centrale est évidemment « jusqu'où peut-on aller pour améliorer des agents ? », et la réponse est assez mal traitée. Finalement on a l'impression que tant que c'est pour faire le bien, on pourrait faire mumuse indéfiniment avec la nature humaine et trafiquer ces pauvres gars sans aucun état d'âme.

Allons bon… Disons que le but du film n'est pas de réfléchir beaucoup et qu'il y parvient assez bien. Pour le reste, c'est plutôt réussi.