Quentin Dupieux (Réalité, 2014) signe une nouvelle comédie théâtrale, cette fois sur une histoire de meurtre avec Poelvoorde au milieu. Autant dire que l'affaire tourne rapidement au second degré, et que la mort va être traitée sous un angle particulièrement détendu par l'officier de police qu'il endosse. Officier méticuleux passant un temps presque infini à interroger un suspect qui transpire l'innocence et la naïveté. Cette comédie refusant un seul instant de se prendre au sérieux fait sourire tout de go. On y décèle un curieux mélange entre l'inspiration hitchcokienne d'un récit qui se déroule dans une pièce unique où le détail importe (La Corde, 1948), et l'inspiration d'un comique aléatoire emprunté aux fameux Gendarmes de Saint-Tropez (Jean Girault, 1964).
La mayonnaise prend bien, même si elle repose sur un comique de répétition qui ne cadre pas tout à fait avec le décor unique, lequel requiert des efforts importants de créativité. Malheureusement la qualité des dialogues n'est pas toujours au rendez-vous. Cependant on reçoit avec fraîcheur le message de fond de cette comédie incitant le spectateur à dédramatiser sur un certain nombre de sujets : la faim, la soif, la nuit au poste, l'accident, la mort... Sous le masque de l'étrangeté et de la routine imputée au malheur, Dupieux invite à se laisser surprendre par l'ironie du sort, et à prendre avec bonne humeur les aspects malencontreux de la vie. Sans atteindre le génie de ses inspirateurs, il parvient tout de même à ne pas nous faire regretter totalement cette nuit d'interrogatoire !
Quentin Dupieux (Réalité, 2014) signe une nouvelle comédie théâtrale, cette fois sur une histoire de meurtre avec Poelvoorde au milieu. Autant dire que l'affaire tourne rapidement au second degré, et que la mort va être traitée sous un angle particulièrement détendu par l'officier de police qu'il endosse. Officier méticuleux passant un temps presque infini à interroger un suspect qui transpire l'innocence et la naïveté. Cette comédie refusant un seul instant de se prendre au sérieux fait sourire tout de go. On y décèle un curieux mélange entre l'inspiration hitchcokienne d'un récit qui se déroule dans une pièce unique où le détail importe (La Corde, 1948), et l'inspiration d'un comique aléatoire emprunté aux fameux Gendarmes de Saint-Tropez (Jean Girault, 1964).
La mayonnaise prend bien, même si elle repose sur un comique de répétition qui ne cadre pas tout à fait avec le décor unique, lequel requiert des efforts importants de créativité. Malheureusement la qualité des dialogues n'est pas toujours au rendez-vous. Cependant on reçoit avec fraîcheur le message de fond de cette comédie incitant le spectateur à dédramatiser sur un certain nombre de sujets : la faim, la soif, la nuit au poste, l'accident, la mort... Sous le masque de l'étrangeté et de la routine imputée au malheur, Dupieux invite à se laisser surprendre par l'ironie du sort, et à prendre avec bonne humeur les aspects malencontreux de la vie. Sans atteindre le génie de ses inspirateurs, il parvient tout de même à ne pas nous faire regretter totalement cette nuit d'interrogatoire !