Jason Bourne : l’héritage est un spin-off de la fameuse trilogie des Jason Bourne, trilogie qui s’était imposée comme le nouveau canon du film d’action/espionnage.
Toutefois, il s’agit sans doute de l’opus de trop pour la saga Bourne. On y retrouve certes tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série et marqué le film d’espionnage (caméra portée, montage é
pileptique, réalisme radical et froid). Mais, dans son besoin de faire plus, face à une concurrence qui a largement bénéficié des apports de la trilogie Bourne, Jason Bourne : l’héritage use de ressorts peu convaincants et risque la surenchère (agents encore plus puissants, programmes encore plus secrets, courses-poursuites étirées en longueur, combats ultra-violents et expéditifs). Le film marche visiblement, trop d’ailleurs, sur les pas de ses illustres parents. Il n’y réussit pas totalement, faute d’un tempo pas entièrement maîtrisé, de l’absence globale d’effet de surprise et d’une réalisation inégale, époustouflante dans un premier tiers du film, puis moins inspirée ensuite.
Pourtant le film parvient à se distinguer en développant une vision propre de l’univers qu’il explore, de ses enjeux
et de ses codes. L’action, se passant simultanément à celle du dernier Bourne, repose sur une vision glacée du monde et de ses arcanes. Le spectateur est plongé dans un univers peuplé d’exécutants solitaires, de robots mécaniques, d’agents sans émotion. Et on peut percevoir, dans ce thriller au-dessus du lot, une critique – du moins une peur – de la déshumanisation progressive des êtres, poussés à la performance et au jusqu’au-boutisme par une société cynique, sans scrupule et impitoyable.
Jason Bourne : l’héritage est un spin-off de la fameuse trilogie des Jason Bourne, trilogie qui s’était imposée comme le nouveau canon du film d’action/espionnage.
Toutefois, il s’agit sans doute de l’opus de trop pour la saga Bourne. On y retrouve certes tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série et marqué le film d’espionnage (caméra portée, montage é pileptique, réalisme radical et froid). Mais, dans son besoin de faire plus, face à une concurrence qui a largement bénéficié des apports de la trilogie Bourne, Jason Bourne : l’héritage use de ressorts peu convaincants et risque la surenchère (agents encore plus puissants, programmes encore plus secrets, courses-poursuites étirées en longueur, combats ultra-violents et expéditifs). Le film marche visiblement, trop d’ailleurs, sur les pas de ses illustres parents. Il n’y réussit pas totalement, faute d’un tempo pas entièrement maîtrisé, de l’absence globale d’effet de surprise et d’une réalisation inégale, époustouflante dans un premier tiers du film, puis moins inspirée ensuite.
Pourtant le film parvient à se distinguer en développant une vision propre de l’univers qu’il explore, de ses enjeux et de ses codes. L’action, se passant simultanément à celle du dernier Bourne, repose sur une vision glacée du monde et de ses arcanes. Le spectateur est plongé dans un univers peuplé d’exécutants solitaires, de robots mécaniques, d’agents sans émotion. Et on peut percevoir, dans ce thriller au-dessus du lot, une critique – du moins une peur – de la déshumanisation progressive des êtres, poussés à la performance et au jusqu’au-boutisme par une société cynique, sans scrupule et impitoyable.