La 5ème vague

Film : La 5ème vague (2016)

Réalisateur : J Blakeson

Acteurs : Chloë Grace Moretz (Cassie Sullivan), Nick Robinson (Ben Parish/Zombie), Alex Roe (Evan Walker), Liev Schreiber (Colonel Vosch)

Durée : 01:57:00


Difficile pour un film catastrophe/science-fiction comme la 5ème Vague de laisser une petite trace « souvenir » sur l’autoroute des bulldozers tels que Rencontre du 3ème type (Steven Spielberg, 1977), Le Jour d’après (Roland Emmerich, 2003) ou encore World War Z (Marc Forster, 2013) pour ne citer que ceux-là.

Les producteurs ont réussi à se féliciter d’avoir concocté un scénario mêlant pour la première fois tous les types de catastrophes imaginables : pannes d’électricité géantes, pandémies mondiales, séismes, tsunamis, invasions d’extraterrestres… Au final, les sept plaies d’Egypte envoyées sur nos acteurs en cavale peinent à émouvoir le spectateur. C’est du vu et revu, en beaucoup moins bien, évidemment. Car la focalisation de l’histoire sur des ados n’aide pas franchement à crédibiliser le récit, surtout quand on les présente comme n’étant pas vraiment effrayés et se comportant comme des super-héros sauvant l’humanité. N’y a-t-il donc pas de différence entre jeu vidéo et impact de la réalité ? L’impact devrait être cent fois plus grand pour eux, à 180 degrés de ce qu’on nous montre.

Le film démarre pourtant bien avec une série d’images apocalyptiques saisissantes. Et puis plus rien pendant une bonne heure, sinon la débrouillardise de deux jeunes au milieu d’une forêt. Un léger rebondissement vient réveiller l’assistance en phase terminale au moment où se présente (enfin) l’invasion tant attendue. De quoi s’agit-il ? Que nous réserve la 5ème vague de catastrophes ? Suspense ! Mais le délire d’ado-adultes-sans-être-passés-par-la-case-ado reprend de plus belle, assaisonné de répliques creuses, chargé d’une morale bisounours pour préserver notre belle planète bleue. On vous donne la perle en cadeau : « Pourquoi reprocher aux envahisseurs le mal qu’ils font, puisque les hommes maltraitent eux aussi leur planète depuis belle lurette ?! ». Autrement dit, « c’est vous qui avez commencé en premier ! (nananaire) ».

A ce compte, il ne reste pas grand-chose à retenir sinon la recette miraculeuse qui a permis aux jeunes prodiges de sauver le monde : l’espoir. Oui l’espoir. De quoi, on ne sait pas exactement. Et cela est très paradoxal, car s’il est une situation idéale pour espérer mourir le plus vite possible sans avoir à s’infliger autant de bêtise en autant de temps, c’est bien celle-là ! Economisez 2h dans votre vie : n’allez pas mourir devant ce navet !