L'avocat peu scrupuleux Mickey Haller a un nouveau dossier. Peu scrupuleux, car la réputation de défenseur des criminels lui colle à la peau, ce qui, d'ailleurs, ne semble pas le gêner outre mesure, rejetant la faute sur la justice mal conçue du pays. Il doit défendre Louis Roulet, un jeune homme aux airs angéliques. Est-ce un renard dangereux et menteur, ou est-il innocent, victime d'une immense injustice, traîné dans la boue alors que rien ne confirme son crime de manière absolue ? Un client peut tout dire à son avocat, protégé par le secret professionnel, ce qui implique des responsabilités parfois très lourdes pour celui-ci.
Piégé par le système pénal américain, dont les incohérences sont souvent visées dans ce genre de polars (cf Le Maître du Jeu, dans le même parcours), notre avocat est plongé dans une affaire très difficile. Impossible de faire confiance au client, jeune, irresponsable et pas aussi transparent qu'il le faudrait. Celui-ci proclame haut et fort son innocence, ce qui est embarrassant pour le juriste : perdre un procès alors que le client n'a rien fait de mal, le mener par incompétence à l'injection létale, est un véritable cauchemar ; défendre au contraire un coupable implique donc nettement moins de sentiment de culpabilité, en cas d'échec. La tension d'un dilemme moral augmente grâce à un ficelage scénaristique de haut vol. On respire véritablement l'ambiance d'enquête, où l'on questionne psychologie, logique et indices avec un brio incontestable.
Mac Conaughey, loin de ses clowneries de comédies sentimentales, montre un aperçu de son talent qui n'attend plus qu'à exploser, maintenant qu'il se met aux rôles de composition (et depuis, on le trouve dans des prestations haut de gamme, comme dans Killer Joe, certes à éviter à cause de son souffre, et Mud, bien plus recommandable). Son avocat a du charisme, filou, malin, débrouillard et un tantinet escroc, tout en restant du bon côté de la ligne.
Pour le reste, on retrouve les dynamiques codes du thriller judiciaire. L'immersion dans cette investigation, aux enjeux de plus en plus graves, est une réussite de scénario, en maniant avec une parfaite maîtrise le puzzle auquel il manque toujours une pièce, et l'art du coup de théâtre. Sans en faire un grand classique, on peut affirmer que La Défense Lincoln est une référence du genre.
L'avocat peu scrupuleux Mickey Haller a un nouveau dossier. Peu scrupuleux, car la réputation de défenseur des criminels lui colle à la peau, ce qui, d'ailleurs, ne semble pas le gêner outre mesure, rejetant la faute sur la justice mal conçue du pays. Il doit défendre Louis Roulet, un jeune homme aux airs angéliques. Est-ce un renard dangereux et menteur, ou est-il innocent, victime d'une immense injustice, traîné dans la boue alors que rien ne confirme son crime de manière absolue ? Un client peut tout dire à son avocat, protégé par le secret professionnel, ce qui implique des responsabilités parfois très lourdes pour celui-ci.
Piégé par le système pénal américain, dont les incohérences sont souvent visées dans ce genre de polars (cf Le Maître du Jeu, dans le même parcours), notre avocat est plongé dans une affaire très difficile. Impossible de faire confiance au client, jeune, irresponsable et pas aussi transparent qu'il le faudrait. Celui-ci proclame haut et fort son innocence, ce qui est embarrassant pour le juriste : perdre un procès alors que le client n'a rien fait de mal, le mener par incompétence à l'injection létale, est un véritable cauchemar ; défendre au contraire un coupable implique donc nettement moins de sentiment de culpabilité, en cas d'échec. La tension d'un dilemme moral augmente grâce à un ficelage scénaristique de haut vol. On respire véritablement l'ambiance d'enquête, où l'on questionne psychologie, logique et indices avec un brio incontestable.
Mac Conaughey, loin de ses clowneries de comédies sentimentales, montre un aperçu de son talent qui n'attend plus qu'à exploser, maintenant qu'il se met aux rôles de composition (et depuis, on le trouve dans des prestations haut de gamme, comme dans Killer Joe, certes à éviter à cause de son souffre, et Mud, bien plus recommandable). Son avocat a du charisme, filou, malin, débrouillard et un tantinet escroc, tout en restant du bon côté de la ligne.
Pour le reste, on retrouve les dynamiques codes du thriller judiciaire. L'immersion dans cette investigation, aux enjeux de plus en plus graves, est une réussite de scénario, en maniant avec une parfaite maîtrise le puzzle auquel il manque toujours une pièce, et l'art du coup de théâtre. Sans en faire un grand classique, on peut affirmer que La Défense Lincoln est une référence du genre.