Lady Vegas - Les Mémoires d’une joueuse (Lay the favorite) est avant tout l’autobiographie de Beth Raymer, journaliste qui fré quenta le monde du pari dans sa jeunesse. Elle est interprétée dans le film par Rebecca Hall (Le Prestige de Christopher Nolan, The Town de Ben Affleck) qui apporte toute sa fraîcheur et sa spontanéité au personnage. Elle est entourée par les vétérans Bruce Willis (bien loin de son personnage de John McClane en Dink Heimowitz), Catherine Zeta-Jones (très glamour en Tulip Heimowitz) et Vince Vaughn (truculent en Rosie, bookmaker insupportable). Tous sont impeccables. Le réalisateur Stephen Frears (Les Liaisons dangereuses, Héros malgré lui) apporte son savoir-faire en matière de mise en scène et de tempo. Mélange de comédie et de suspens, le film constitue un sympathique divertissement. Si l’histoire donne parfois l’impression de tourner en rond et que le rythme est inégal, elle se laisse suivre aisément. Quant au fameux monde des paris, il est pr& eacute;senté de manière assez ambiguë : si le film en montre bien l’aspect hasardeux, voire dangereux, il n’est pas remis en cause pour autant et les personnages semblent finalement bien vivre dedans. C’est même un côté presque glamour de ce monde qui nous est montré à l’écran. Les mauvais aspects de ce monde sont surtout incarnés par le personnage de Rosie pour mieux absoudre les initiatives plus ou moins hasardeuses des autres personnages. Quant aux relations qui unissent ces derniers, elles sont souvent difficiles et frôlent la trahison (notamment dans la relation entre Dink et Beth) mais elles finissent finalement dans l’amitié et l’amour pur. Un film ambigu mais pas immoral donc.