Déprimant.. parfois drôle, mais surtout déprimant. Avec Le Cœur des hommes 3, Marc Esposito dépeint la banalité, la médiocrité mais en tentant de faire croire que tout cela est beau ou touchant. Certains aiment raconter l’histoire d’un héros qui pose des choix exceptionnels, d’autres s’attachent au contraire à un anti-héros pour en montrer la misère. Ici le spectateur devra se contenter de gens normaux un peu paumés qui se laissent vivre. Il faut néanmoins reconnaître le talent du cinéaste et des acteurs qui rendent les situations terriblement réalistes. Comme souvent dans le cinéma français, les auteurs refusent de porter un jugement sur leurs personnages. On se retrouve donc face à des scènes plutôt tristes de la vie courante (tromperies, adultères, sexe sans amour, divorces, soirées arrosées, maladie…) sans aucune proposition d’analyse, sans regard particulier. En conséquence, même avec une belle réalisation, une belle lumière, de beaux portraits, des acteurs brillants et un brin d’humour, l’émotion est diluée voire inexistante. On n’en ressort ni grandi ni bouleversé, juste un peu plus convaincu que l’homme est lamentable.
Par exemple, le personnage de Marc Lavoine est abjecte mais comme il a une bonne gueule et qu’il s’agit d’une comédie, on le rend plutôt sympathique. De même, l’amitié des quatre séniors pourrait être touchante mais elle est réduite au soutien moral et à la franche camaraderie.
Si tout le monde n’est pas Balzac ou Mauriac, il est néanmoins possible de donner au public en recherche d’édification un peu de profondeur tout en le divertissant, surtout lorsque l’on prétend traiter du cœur des hommes. Dommage...
Déprimant.. parfois drôle, mais surtout déprimant. Avec Le Cœur des hommes 3, Marc Esposito dépeint la banalité, la médiocrité mais en tentant de faire croire que tout cela est beau ou touchant. Certains aiment raconter l’histoire d’un héros qui pose des choix exceptionnels, d’autres s’attachent au contraire à un anti-héros pour en montrer la misère. Ici le spectateur devra se contenter de gens normaux un peu paumés qui se laissent vivre. Il faut néanmoins reconnaître le talent du cinéaste et des acteurs qui rendent les situations terriblement réalistes. Comme souvent dans le cinéma français, les auteurs refusent de porter un jugement sur leurs personnages. On se retrouve donc face à des scènes plutôt tristes de la vie courante (tromperies, adultères, sexe sans amour, divorces, soirées arrosées, maladie…) sans aucune proposition d’analyse, sans regard particulier. En conséquence, même avec une belle réalisation, une belle lumière, de beaux portraits, des acteurs brillants et un brin d’humour, l’émotion est diluée voire inexistante. On n’en ressort ni grandi ni bouleversé, juste un peu plus convaincu que l’homme est lamentable.
Par exemple, le personnage de Marc Lavoine est abjecte mais comme il a une bonne gueule et qu’il s’agit d’une comédie, on le rend plutôt sympathique. De même, l’amitié des quatre séniors pourrait être touchante mais elle est réduite au soutien moral et à la franche camaraderie.
Si tout le monde n’est pas Balzac ou Mauriac, il est néanmoins possible de donner au public en recherche d’édification un peu de profondeur tout en le divertissant, surtout lorsque l’on prétend traiter du cœur des hommes. Dommage...