Bertrand Blier ne faisait plus de cinéma depuis neuf ans. ll sort de sa retraite pour une oeuvre caricaturale de ses précédents coups d'essai.
Le bruit des glaçons (2009) avait interpellé, ému, frappé ; du moins, ceux qui ne l'avaient pas détesté. Mais son Convoi exceptionnel ne livre pas ses clefs de lecture, demeure énigmatique, et tourne à l'absurde, jusqu'à un ennui et une gêne vertigineuses, dignes d'une pièce de Beckett.
Il se rit presque du spectateur en laissant manifestement son scénario s'écrire au gré de ce qu'il lui reste d'inspiration. Une tirade sur une femme battue étant enfant, une autre sur un producteur de nanars. Des personnages qui se demandent littéralement ce qu'ils fabriquent dans cette histoire, et des spectateurs qui finissent par se demander ce qu'ils fabriquent dans cette salle. A la façon de cette chanteuse sans talent qui ne parvient pas à sortir une note lors d'une nouvelle scène fatigante, Blier semble avoir bloqué sur les principes de base d'un scénario : "il-faut-raconter-quelque-chose dont-les-ressorts-principaux-doivent-être-immédiatement-compréhensibles". Et s'il faut retenir la métaphore générale proclamant que l'homme n'est qu'un acteur sur les planches d'une scène, que son histoire a été inventée par un tyran fou, il n'est pas le premier à trouver l'idée, mais seulement le premier à l'écrire aussi mal.
Une perte de temps pour les idoles Clavier et Depardieu, qui essaient, avec un certain panache, de donner du relief et un sens à ce tableau plein de taches, de vides, et de banalités.
Bertrand Blier ne faisait plus de cinéma depuis neuf ans. ll sort de sa retraite pour une oeuvre caricaturale de ses précédents coups d'essai.
Le bruit des glaçons (2009) avait interpellé, ému, frappé ; du moins, ceux qui ne l'avaient pas détesté. Mais son Convoi exceptionnel ne livre pas ses clefs de lecture, demeure énigmatique, et tourne à l'absurde, jusqu'à un ennui et une gêne vertigineuses, dignes d'une pièce de Beckett.
Il se rit presque du spectateur en laissant manifestement son scénario s'écrire au gré de ce qu'il lui reste d'inspiration. Une tirade sur une femme battue étant enfant, une autre sur un producteur de nanars. Des personnages qui se demandent littéralement ce qu'ils fabriquent dans cette histoire, et des spectateurs qui finissent par se demander ce qu'ils fabriquent dans cette salle. A la façon de cette chanteuse sans talent qui ne parvient pas à sortir une note lors d'une nouvelle scène fatigante, Blier semble avoir bloqué sur les principes de base d'un scénario : "il-faut-raconter-quelque-chose dont-les-ressorts-principaux-doivent-être-immédiatement-compréhensibles". Et s'il faut retenir la métaphore générale proclamant que l'homme n'est qu'un acteur sur les planches d'une scène, que son histoire a été inventée par un tyran fou, il n'est pas le premier à trouver l'idée, mais seulement le premier à l'écrire aussi mal.
Une perte de temps pour les idoles Clavier et Depardieu, qui essaient, avec un certain panache, de donner du relief et un sens à ce tableau plein de taches, de vides, et de banalités.