Le Dernier Diamant

Film : Le Dernier Diamant (2014)

Réalisateur : Eric Barbier

Acteurs : Yvan Attal (Simon), Bérénice Bejo (Julia), Jean-François Stévenin (Albert), Antoine Basler (Scylla)

Durée : 01:48:00


Encore un de ces films de braquage qui regorge d'ingéniosité pour nous montrer au final du déjà vu et revu ? Eh bien ! oui et non, et, fort heureusement, le film va plus loin que ça.Il se divise en deux parties, liées dans les faits, mais très distinctes dans la réalisation : le braquage et le thriller.

En effet, pour des raisons probablement liées au suspense et à l'intrigue, le réalisateur a choisi de bien séparer ces deux parties, se montrant à la fois sous deux jours très différents. C'est aussi une sorte de challenge et de retour aux sources pour Eric Barbier. En effet entre les années 50 et 70 le style dramatique s'accoquinait plus aisément avec le comique comme on a déjà pu le voir avec des acteurs tel que Lino Ventura ou Jean-Paul Belmondo...

La partie braquage est plus volage, très prévisible, et montre très peu d'intérêt dans ce sens où, effectivement, on tombe dans le « déjà vu » jusque dans les moindres détails : l'équipe ultra pro et efficace, avec un héros détaché et sûr de lui, une musique digne des « Ocean's Eleven et Cie » et j'en passe … Ça peut encore intéresser les néophytes du genre mais risque assez peu de surprendre les plus aguerris. L'originalité ici est que le sujet est traité, plutôt efficacement, par des français, et il est intéressant de savoir que le film a eu du mal à trouver son producteur et un financement, la réponse la plus fréquente étant : les américains le font déjà et ils le font mieux (cf. dossier de presse).

Ici la vraie surprise arrive dans le thriller… Alors que l'ennui commence à nous gagner en revoyant pour la centième fois un film de braquage impersonnel, une intrigue plus obscure et sombre s'impose brutalement. Cette histoire est bien menée et sors totalement du registre léger que l'on peut retrouver dans la première partie.

La réalisation est simple et Eric Barbier nous montre qu'il sait être compétent dans des registres très différents. Il nous offre un bon moment de cinéma et du suspense pour ce qui est du thriller surtout.

Il n'y a pas de message profond, une absence quasi totale de remords face à des actes aussi répréhensibles que le vol de millions de dollars, et si le film essaye de montrer une vague rédemption du héros, cela ne peut que nous faire doucement rire par son aspect superficiel.