Octobre 1917. L’hiver, qui s’annonce particulièrement rigoureux, motive une poignée de malheureux à changer le destin d’un des plus grandes nations du monde pour la fédérer derrière le même idéal communiste et permettre aux damnés de la terre de trouver le toit et le bol de soupe dont ils ont tant rêvés. Rien d’autre. Pas la moindre frange sombre : la période communiste est un poème de l’histoire. Vladimir Illich, revient sauver la France !
Alexandra Leclère nous sert, selon ses mots, une « comédie d’Anticipation » dans laquelle elle prétend « donner à réfléchir (taillons joyeusement dans la langue française comme dans son histoire, allez !) sur la société actuelle » – entendez « sur mon petit groupe d’amis parisiens ». Il y a le bourgeois du VIe – Didier Bourdon nous ressort la pire version de son meilleur rôle : le plus bourgeois des Inconnus était aussi le seul intérêt du Pari (1997) ; dans Le Grand partage, on s’afflige à chaque seconde d’écran de le voir prostituer son talent à l’hérautisme bien-pensant – et sa bourgeoise que Karine Viard joue avec beaucoup d’humour et même un peu de sensibilité. La bobo contre-pitre qu’on aime tant détester – Valérie Bonneton drôle et énergique – et son mari l’Auguste, l’écrivain pauvre type, qui sont les deux vrais clowns de cette comédie rarement drôle. La gardienne Vichy-nostalgique, le soixante-huitard-retraité-homosexuel-célibataire-gentil-que-personne-n’aime et le couple de vieux juifs dont le seul intérêt semble être d’équilibrer les quotas. Au milieu de tout cela, il semblerait que Alexandra Leclère soit incapable d’écrire un personnage d’homme crédible, au milieu de ses rôles de femmes qui sont la bouffée d’oxygène de cette apnée cinématographique dont on souhaiterait même ne jamais se réveiller.
C’est bien lourd ! Les clichés s’enchaînent pendant plus d’une heure et demi : le bourgeois est un connard, le bobo est un hypocrite, la classe moyenne est facho, le clochard est un poète. C’est à se demander dans quel monde fantasmé la réalisatrice a fait ses recherches et ses rencontres. Si tant est qu’elle ait eu cette honnêteté : on ne la sent pas cheminer dans son raisonnement au fil du film. Elle récite, implacable, sa leçon de morale pour aboutir, après un long film rythmé par les sentences bien-pensantes – véritables tâches dans les dialogues qu’elle place dans la bouche de ses personnages/faire-valoir – à un « happy ending » sensé copier la comédie de Noël à l’américaine. La charité comme voix de salut, bien sûr ! Mais via le rapport de force et l’intervention de l’Etat : il est beau le geste gratuit !
Fuyez ce film, et s’il vous faut à tout prix voir de la neige tomber à l’écran pendant ses vacances de Noël, rabattez-vous sur une daube plus efficace : Le père Noël est une ordure pour les uns, Die Hard pour les autres et Love Actually pour quiconque assumera. Mais pas de propagande communiste sur le dos du petit Jésus !
Octobre 1917. L’hiver, qui s’annonce particulièrement rigoureux, motive une poignée de malheureux à changer le destin d’un des plus grandes nations du monde pour la fédérer derrière le même idéal communiste et permettre aux damnés de la terre de trouver le toit et le bol de soupe dont ils ont tant rêvés. Rien d’autre. Pas la moindre frange sombre : la période communiste est un poème de l’histoire. Vladimir Illich, revient sauver la France !
Alexandra Leclère nous sert, selon ses mots, une « comédie d’Anticipation » dans laquelle elle prétend « donner à réfléchir (taillons joyeusement dans la langue française comme dans son histoire, allez !) sur la société actuelle » – entendez « sur mon petit groupe d’amis parisiens ». Il y a le bourgeois du VIe – Didier Bourdon nous ressort la pire version de son meilleur rôle : le plus bourgeois des Inconnus était aussi le seul intérêt du Pari (1997) ; dans Le Grand partage, on s’afflige à chaque seconde d’écran de le voir prostituer son talent à l’hérautisme bien-pensant – et sa bourgeoise que Karine Viard joue avec beaucoup d’humour et même un peu de sensibilité. La bobo contre-pitre qu’on aime tant détester – Valérie Bonneton drôle et énergique – et son mari l’Auguste, l’écrivain pauvre type, qui sont les deux vrais clowns de cette comédie rarement drôle. La gardienne Vichy-nostalgique, le soixante-huitard-retraité-homosexuel-célibataire-gentil-que-personne-n’aime et le couple de vieux juifs dont le seul intérêt semble être d’équilibrer les quotas. Au milieu de tout cela, il semblerait que Alexandra Leclère soit incapable d’écrire un personnage d’homme crédible, au milieu de ses rôles de femmes qui sont la bouffée d’oxygène de cette apnée cinématographique dont on souhaiterait même ne jamais se réveiller.
C’est bien lourd ! Les clichés s’enchaînent pendant plus d’une heure et demi : le bourgeois est un connard, le bobo est un hypocrite, la classe moyenne est facho, le clochard est un poète. C’est à se demander dans quel monde fantasmé la réalisatrice a fait ses recherches et ses rencontres. Si tant est qu’elle ait eu cette honnêteté : on ne la sent pas cheminer dans son raisonnement au fil du film. Elle récite, implacable, sa leçon de morale pour aboutir, après un long film rythmé par les sentences bien-pensantes – véritables tâches dans les dialogues qu’elle place dans la bouche de ses personnages/faire-valoir – à un « happy ending » sensé copier la comédie de Noël à l’américaine. La charité comme voix de salut, bien sûr ! Mais via le rapport de force et l’intervention de l’Etat : il est beau le geste gratuit !
Fuyez ce film, et s’il vous faut à tout prix voir de la neige tomber à l’écran pendant ses vacances de Noël, rabattez-vous sur une daube plus efficace : Le père Noël est une ordure pour les uns, Die Hard pour les autres et Love Actually pour quiconque assumera. Mais pas de propagande communiste sur le dos du petit Jésus !