Un film d'animation très rafraîchissant, à la 3d bien exploitée et aux images de synthèse simples mais efficaces. Les voix françaises sont très correctement interprétées et le scénario, simplement chronologique, ne prend aucun risque. Les messages revendiqués par le film sont multiples. Ben Stassen étant impliqué dans les milieux écologistes, l'oeuvre célèbre Greenpeace (dont le bateau est rebaptisé Green Warrior pour la circonstance) et s'engage dans un discours courageusement inoffensif. La marée noire est dénoncée comme si elle avait été désirée, les pêcheurs sont de gros méchants humains tueurs de poissons (au rire gras et stupide par la même occasion), les policiers ne sont que de violents chasseurs de hippies, les chasseurs de baleine sont des brutes sanguinaires, les hommes coupables de la déforestation et, d'une manière générale, de méchants pollueurs. En face le Flower Power redonne l'espoir en l'humanité. Construit tout en amour, il recueille et soigne les animaux, s'oppose de façon tout à fait pacifique bien sûr aux chasseurs de baleines et vient sauver l'océan de la menace pétrolifère. Le deuxième message est celui d'une petite tortue qui, ignorante de la direction qu'elle doit prendre à l'aube de sa vie, va forger, à grand coup de ténacité, une aventure extraordinaire au quatre coins des océans. Enfin le film semble confondre « amour » et « coup de foudre, » qui ne seraient synonymes que dans un monde où l'amour ne s'appuierait pas sur une réelle et profonde connaissance de l'autre.