Après une carrière de scénariste reconnu, en collaboration notamment avec Jacques Audiard – pour qui il écrit Un Prophète et De rouille et d’os – mais aussi pour le cinéma populaire – il est auteur de La famille Bélier – Thomas Bidegain s’empare pour la première fois de la caméra pour ce western oriental ; hommage avoué au western américain autant qu’œuvre intrinsèquement originale.
Dans ce western étrange, les cowboys sont une communauté de Français marginaux, vêtu de santiags et vestes en jean doublées de peau montons, coiffés de Stetsons et qui dansent en tapant de l’étriller sur les estrades des festivals country ! Les Indiens sont en revanche remplacés par l’armée des ombres du Djihad, omniprésents dans les villes, secrets… attirants et effrayant à la fois, comme les Indiens de La prisonnière du désert, qui avaient eux aussi enlevé une jeune fille. Toute la réalisation du film tourne autour de cette tension entre une communauté qui vit un rêve, et une autre plus impliquée dans ce que le réalisateur appelle le « chaos du monde », fait de guerres et de revendications.
En revanche, le film s’interdit tout objet social ou politique, il ne se concentre que sur l’obsession d’un père, d’abord, qui ne cessera jamais de rechercher sa fille, au point de détruire sa vie, de quitter la réalité de cette disparition : sans jamais faire le deuil, il perd famille, emploi, maison et puis tout ! Dans un deuxième temps, c’est l’obsession du fils qui reprend l’initiative des recherches et finit par se questionner sur son appartenance au monde dans lequel il a grandi. Après avoir connu les grands paysages du Pakistan, les dangers, les rencontres improbables, la mort, la vengeance et les amours incertaines, comment retrouver le quotidien français ?
Et c’est là la plus grande surprise du film qui est un appel assumé à la miséricorde. Une ode à la paix trouvée par un fils dont l’enfance fut volée par la quête que lui avait imposée son père, dont l’innocence à jamais disparue dans la violence du monde semble lui être réofferte par un final surprenant de tendresse et d’espérance.
Les Cowboys est un film dur et cruel mais magnifique, un drame porté par des acteurs remarquables et une réalisation brillante. En s’intégrant de surcroit dans l’Histoire – la narration est rythmés par les nouvelles d’attentats au WTC Espagne Londres – le métrage s’offre tous les ingrédients pour devenir un incontournable : « Le film avec la fille qui par au Djihad »… « Le western avec des Français »… « Le premier film de Thomas Bidegain »…
Après une carrière de scénariste reconnu, en collaboration notamment avec Jacques Audiard – pour qui il écrit Un Prophète et De rouille et d’os – mais aussi pour le cinéma populaire – il est auteur de La famille Bélier – Thomas Bidegain s’empare pour la première fois de la caméra pour ce western oriental ; hommage avoué au western américain autant qu’œuvre intrinsèquement originale.
Dans ce western étrange, les cowboys sont une communauté de Français marginaux, vêtu de santiags et vestes en jean doublées de peau montons, coiffés de Stetsons et qui dansent en tapant de l’étriller sur les estrades des festivals country ! Les Indiens sont en revanche remplacés par l’armée des ombres du Djihad, omniprésents dans les villes, secrets… attirants et effrayant à la fois, comme les Indiens de La prisonnière du désert, qui avaient eux aussi enlevé une jeune fille. Toute la réalisation du film tourne autour de cette tension entre une communauté qui vit un rêve, et une autre plus impliquée dans ce que le réalisateur appelle le « chaos du monde », fait de guerres et de revendications.
En revanche, le film s’interdit tout objet social ou politique, il ne se concentre que sur l’obsession d’un père, d’abord, qui ne cessera jamais de rechercher sa fille, au point de détruire sa vie, de quitter la réalité de cette disparition : sans jamais faire le deuil, il perd famille, emploi, maison et puis tout ! Dans un deuxième temps, c’est l’obsession du fils qui reprend l’initiative des recherches et finit par se questionner sur son appartenance au monde dans lequel il a grandi. Après avoir connu les grands paysages du Pakistan, les dangers, les rencontres improbables, la mort, la vengeance et les amours incertaines, comment retrouver le quotidien français ?
Et c’est là la plus grande surprise du film qui est un appel assumé à la miséricorde. Une ode à la paix trouvée par un fils dont l’enfance fut volée par la quête que lui avait imposée son père, dont l’innocence à jamais disparue dans la violence du monde semble lui être réofferte par un final surprenant de tendresse et d’espérance.
Les Cowboys est un film dur et cruel mais magnifique, un drame porté par des acteurs remarquables et une réalisation brillante. En s’intégrant de surcroit dans l’Histoire – la narration est rythmés par les nouvelles d’attentats au WTC Espagne Londres – le métrage s’offre tous les ingrédients pour devenir un incontournable : « Le film avec la fille qui par au Djihad »… « Le western avec des Français »… « Le premier film de Thomas Bidegain »…