Un format 4/3, une musique maladroite faite avec un pauvre synthétiseur, une image tournée en 16 mm… Les premières secondes frappent. On dirait un court-métrage amateur. En réalité, tout est voulu ainsi. L’esprit bon enfant, pour éviter tant que possible les hurlements de la pensée unique, s’installe. Vous verrez vite pourquoi. On invite le spectateur à s’installer, tranquillement, à s’asseoir sagement : nous allons écouter, comme des enfants avec leur grand-père, Michael Lonsdale résumer la condition féminine médiévale.
Divine folie du film : on va parler de vérité. Certes, les raccourcis sont nombreux, défaut inévitable d’une narration destinée aux enfants, et qui ne fait pas de mal aux adultes. Il s’agit de chasser les idées reçues sur la période médiévale et son soi-disant machisme. Et plus précisément, rappeler au peuple lobotomisé au mythe de l’obscurantisme, que non seulement les femmes étaient aussi respectées que puissantes au Moyen Âge, mais même portées à ce statut par les valeurs du christianisme. Au cinéma, oui, en France. Incroyable mais vrai.
Le sujet est difficile. Le moyen employé, pour combattre ces erreurs de lycée est un véritable pari : au lieu d’une prouesse réactionnaire littéraire à la Léon Bloy, le réalisateur choisit la sincérité et l’innocence des enfants. Avec de maigres moyens, beaucoup de scènes en noir et blanc, de petits acteurs aux tons théâtraux, nous est livré un objet cinématographique unique.
Aux journaleux écrasant l’infâme de leur superbe, aux mensonges officiels et sacrés d’une époque qui hait son passé chrétien médiéval, Hubert Viel oppose tout le contraire : la délicatesse, la simplicité, la fraîcheur, l’humour, et même, pourrait-on dire, l’amour : amour de la vérité, amour des mérites d’une époque réellement ignorée.
Du soleil, des images à l’ancienne (cadrage, lumière), quelques musiques judicieusement choisies : ce film aux allures modestes est en réalité un bijou de finesse et de pureté. Une hirondelle qui annonce le printemps, laissant espérer que d’autres emboîteront le pas, pour que la vérité survive à l’idéologie. A voir, à revoir, à partager, à propager, à enseigner, à approfondir aussi. Une réponse aux crachats, hérités de l’orgueilleux dix-neuvième siècle, d’une douceur et d’une intelligence déconcertantes.
Un format 4/3, une musique maladroite faite avec un pauvre synthétiseur, une image tournée en 16 mm… Les premières secondes frappent. On dirait un court-métrage amateur. En réalité, tout est voulu ainsi. L’esprit bon enfant, pour éviter tant que possible les hurlements de la pensée unique, s’installe. Vous verrez vite pourquoi. On invite le spectateur à s’installer, tranquillement, à s’asseoir sagement : nous allons écouter, comme des enfants avec leur grand-père, Michael Lonsdale résumer la condition féminine médiévale.
Divine folie du film : on va parler de vérité. Certes, les raccourcis sont nombreux, défaut inévitable d’une narration destinée aux enfants, et qui ne fait pas de mal aux adultes. Il s’agit de chasser les idées reçues sur la période médiévale et son soi-disant machisme. Et plus précisément, rappeler au peuple lobotomisé au mythe de l’obscurantisme, que non seulement les femmes étaient aussi respectées que puissantes au Moyen Âge, mais même portées à ce statut par les valeurs du christianisme. Au cinéma, oui, en France. Incroyable mais vrai.
Le sujet est difficile. Le moyen employé, pour combattre ces erreurs de lycée est un véritable pari : au lieu d’une prouesse réactionnaire littéraire à la Léon Bloy, le réalisateur choisit la sincérité et l’innocence des enfants. Avec de maigres moyens, beaucoup de scènes en noir et blanc, de petits acteurs aux tons théâtraux, nous est livré un objet cinématographique unique.
Aux journaleux écrasant l’infâme de leur superbe, aux mensonges officiels et sacrés d’une époque qui hait son passé chrétien médiéval, Hubert Viel oppose tout le contraire : la délicatesse, la simplicité, la fraîcheur, l’humour, et même, pourrait-on dire, l’amour : amour de la vérité, amour des mérites d’une époque réellement ignorée.
Du soleil, des images à l’ancienne (cadrage, lumière), quelques musiques judicieusement choisies : ce film aux allures modestes est en réalité un bijou de finesse et de pureté. Une hirondelle qui annonce le printemps, laissant espérer que d’autres emboîteront le pas, pour que la vérité survive à l’idéologie. A voir, à revoir, à partager, à propager, à enseigner, à approfondir aussi. Une réponse aux crachats, hérités de l’orgueilleux dix-neuvième siècle, d’une douceur et d’une intelligence déconcertantes.