Anthony Marciano sait vraiment faire rire ; la musique est très bonne ; le rythme soutenu. Mais il ne craint pas la grossièreté et une obscénité à donner la nausée. Dommage : il y avait du talent.
Ce film exprime bien le paradoxe de notre monde actuel, qui crève tout à la fois de réel et de folie libératrice. C'est le phénomène Brice de Nice. Au terme d'une longue émancipation des mœurs, on s'ennuie à mourir au sein d'une banalité étouffante. Alors que plus rien n'est interdit, alors que plus rien ne choque, tout devient déprimant. Des enfants aux poivre-et-sel, tout le monde ne pense qu'à faire une crise d'ado.
Qu'il est compréhensible, aujourd'hui, ce besoin de fantaisie ! C'est d'ailleurs le côté jouissif du film : cette envie de faire n'importe quoi, de ne plus faire attention à l'argent, de faire les gamins… Le besoin irrépressible de péter un câble. Sérieux, je crois vraiment qu'on en a besoin ! Aussi ce film tente de réveiller en nous cet instinct de survie contre un monde sérieux jusqu'à la débilité.
Et en même temps, la morale c'est qu'il nous faut retourner au réel, au sérieux. A l'idée qu'il faut nous supporter les uns les autres, que l'amour est fait pour durer. Beau projet.
Mais là encore, on est vraiment dans la contradiction. Comment un film peut-il nous faire efficacement la morale en faisant nous marrer sur des obscénités ? Et comment un dénouement aussi irréaliste peut-il nous donner le sens du réel ?
Les bonnes intentions ne suffisent pas: la morale, l'amitié, le réel, ça ne s'invente pas. Malheureusement, et à l'instar de bien d'autres, cette comédie rend bien plus séduisant ce qu'elle dénonce que ce dont elle fait l'apologie.
Anthony Marciano sait vraiment faire rire ; la musique est très bonne ; le rythme soutenu. Mais il ne craint pas la grossièreté et une obscénité à donner la nausée. Dommage : il y avait du talent.
Ce film exprime bien le paradoxe de notre monde actuel, qui crève tout à la fois de réel et de folie libératrice. C'est le phénomène Brice de Nice. Au terme d'une longue émancipation des mœurs, on s'ennuie à mourir au sein d'une banalité étouffante. Alors que plus rien n'est interdit, alors que plus rien ne choque, tout devient déprimant. Des enfants aux poivre-et-sel, tout le monde ne pense qu'à faire une crise d'ado.
Qu'il est compréhensible, aujourd'hui, ce besoin de fantaisie ! C'est d'ailleurs le côté jouissif du film : cette envie de faire n'importe quoi, de ne plus faire attention à l'argent, de faire les gamins… Le besoin irrépressible de péter un câble. Sérieux, je crois vraiment qu'on en a besoin ! Aussi ce film tente de réveiller en nous cet instinct de survie contre un monde sérieux jusqu'à la débilité.
Et en même temps, la morale c'est qu'il nous faut retourner au réel, au sérieux. A l'idée qu'il faut nous supporter les uns les autres, que l'amour est fait pour durer. Beau projet.
Mais là encore, on est vraiment dans la contradiction. Comment un film peut-il nous faire efficacement la morale en faisant nous marrer sur des obscénités ? Et comment un dénouement aussi irréaliste peut-il nous donner le sens du réel ?
Les bonnes intentions ne suffisent pas: la morale, l'amitié, le réel, ça ne s'invente pas. Malheureusement, et à l'instar de bien d'autres, cette comédie rend bien plus séduisant ce qu'elle dénonce que ce dont elle fait l'apologie.