Pour son premier film, Jean-Luc Rudnicki nous emmène dans un supermarché assez atypique du nord de la France avec des caissières pour le moins originales, avec des costumes qui égaieraient bien notre vie quotidienne !

Avec son décalage subtil et entretenu entre banalité et originalité, Jean-Marc Rudnicki sait vraiment faire rire !

Malgré des personnalités très diverses, nos quatre femmes ont pourtant toutes un point commun : elles connaissent des déceptions dans la vie et ont besoin de se défendre!  Elles ont toutes un côté attachant et vont partager, grâce à une activité commune, une très belle amitié! 

L’entraînement professionnel est assez peu crédible, malgré la bonne volonté de leur entraîneur « Richard Coeur de Lion », mais la partie finale est très brillamment réalisée.

L'admiration des enfants pour ces catcheuses paraît cependant forcée. Quel enfant admirerait une mère qui se bat comme une tigresse dans une arène ? Nous sommes loin des critères de la femme forte d'autrefois, et encore moins d'un idéal de grâce et de délicatesse. « Power girl » et univers « pop » garanti!

Seconds rôles, les hommes finissent ici par être dominés : « Wonder Colette » va finir par divorcer de son mari ; Calamity Jess, la belle rousse allumeuse va finir par obtenir l'amour de celui qu'elle désire ; Rose, l'admiration de son enfant ; Bill Kiloute va imposer son apparence de méchante et effrayante.

Un quartet d'actrices fort bien réussi, chacune dans leur rôle, où Audrey Fleurot se distingue en nous révélant une tout autre facette de son talent d'actrice.

Le scénario est bien construit, et les plans soignés voire esthétiques.

En somme, rire garanti mais question modèle féminin : s'abstenir!