The Disaster Artist, film d'un film, consacre l'histoire d'un nanar devenu culte malgré lui, sorti en 2003 sous l'appellation The Room. Monté de toutes pièces par des amateurs en quête de rêve californien, ce film n'est pas sans rappeler l'aventure grandguignolesque qui avait conduit une poignée d'étudiants de l'université cinématographique de Los Angeles (UCLA) à fabriquer un autre film culte avec trois bouts de ficelles au milieu d'une forêt : les fameux auteurs inconnus du Projet Blair Witch (1999). Un peu à la manière de Café society (Woody Allen, 2016) qui suivait un jeune amateur de théâtre venir se casser les dents à Hollywood pour "tenter sa chance" dans le cinéma, The Disaster Artist dévoile au grand jour le destin de ces deux héros semi-tragiques débarquant plein d'ambition dans la capitale de la pellicule pour se faire remarquer et dégoter des jolis rôles... jusqu'au jour où ils réalisent que personne ne leur tendra la carotte.
Comment The Room est-il devenu un film culte au point qu'Hollywood en fasse un film pour raconter sa genèse ? The Room en effet réunit tous les éléments d'un bon téléfilm de série B à passer en milieu d'après-midi : ce n'est que le récit autobiographique ultra banal d'un homme qui se sent mal aimé et qui essaye de comprendre ce qui lui arrive. Ajoutez à cela des décors assez médiocres, des dialogues prévisibles et répétitifs, des acteurs qui jouent totalement faux... Fallait-il vraiment qu'on nous raconte l'histoire de ce film bricolé par deux amateurs ? La réponse est oui, étonnamment ! Toute l'originalité de ce produit vient du genre complètement bizarroïde de l'acteur et auteur principal de 2003, l'inconnu Tommy Wiseau, au look de rocker mystérieux, dont personne n'a jamais su l'âge ni comment il avait fait pour réunir les 6 millions de dollars nécessaires au tournage de son premier film : The Room est tombé comme un bel ovni dans les salles d"Hollywood ! A cela s'ajoute le ratage total de l'objectif recherché qui était de reproduire le drame personnel vécu et ressenti par Tommy : manque de bol pour lui, le public s'est tordu de rire dès les premières secondes lors du passage en avant-première !
Au final The Room n'a pas connu le succès financier du Projet Blair Witch. C'est un succès posthume qui n'aura rien rapporté ou presque à ses auteurs infortunés restés dans l'ombre. Un certain cynisme vient couronner l'histoire paradoxale de ce film, puisqu'Hollywood, qui n'avait jamais ouvert ses portes à ces deux aventuriers naïfs, se paye aujourd'hui le luxe de faire un film sur l'histoire de leur échec culte ! Il faut dire que l'occasion en vaut la chandelle. The Disaster Artist contrefait avec beaucoup d'humour cette histoire déjantée de jeunes (?) artistes en proie à leur rêve hollywoodien quasi-irréalisable. Mais au fond, il résonne aussi comme un certain hommage à leur audace... Allez comprendre la recette d'un film culte après ça ! Il n'y en a pas. Peut-être faut-il simplement oser rester fidèle à son intuition profonde, face aux obstacles en règles et aux rires en cascades !
The Disaster Artist, film d'un film, consacre l'histoire d'un nanar devenu culte malgré lui, sorti en 2003 sous l'appellation The Room. Monté de toutes pièces par des amateurs en quête de rêve californien, ce film n'est pas sans rappeler l'aventure grandguignolesque qui avait conduit une poignée d'étudiants de l'université cinématographique de Los Angeles (UCLA) à fabriquer un autre film culte avec trois bouts de ficelles au milieu d'une forêt : les fameux auteurs inconnus du Projet Blair Witch (1999). Un peu à la manière de Café society (Woody Allen, 2016) qui suivait un jeune amateur de théâtre venir se casser les dents à Hollywood pour "tenter sa chance" dans le cinéma, The Disaster Artist dévoile au grand jour le destin de ces deux héros semi-tragiques débarquant plein d'ambition dans la capitale de la pellicule pour se faire remarquer et dégoter des jolis rôles... jusqu'au jour où ils réalisent que personne ne leur tendra la carotte.
Comment The Room est-il devenu un film culte au point qu'Hollywood en fasse un film pour raconter sa genèse ? The Room en effet réunit tous les éléments d'un bon téléfilm de série B à passer en milieu d'après-midi : ce n'est que le récit autobiographique ultra banal d'un homme qui se sent mal aimé et qui essaye de comprendre ce qui lui arrive. Ajoutez à cela des décors assez médiocres, des dialogues prévisibles et répétitifs, des acteurs qui jouent totalement faux... Fallait-il vraiment qu'on nous raconte l'histoire de ce film bricolé par deux amateurs ? La réponse est oui, étonnamment ! Toute l'originalité de ce produit vient du genre complètement bizarroïde de l'acteur et auteur principal de 2003, l'inconnu Tommy Wiseau, au look de rocker mystérieux, dont personne n'a jamais su l'âge ni comment il avait fait pour réunir les 6 millions de dollars nécessaires au tournage de son premier film : The Room est tombé comme un bel ovni dans les salles d"Hollywood ! A cela s'ajoute le ratage total de l'objectif recherché qui était de reproduire le drame personnel vécu et ressenti par Tommy : manque de bol pour lui, le public s'est tordu de rire dès les premières secondes lors du passage en avant-première !
Au final The Room n'a pas connu le succès financier du Projet Blair Witch. C'est un succès posthume qui n'aura rien rapporté ou presque à ses auteurs infortunés restés dans l'ombre. Un certain cynisme vient couronner l'histoire paradoxale de ce film, puisqu'Hollywood, qui n'avait jamais ouvert ses portes à ces deux aventuriers naïfs, se paye aujourd'hui le luxe de faire un film sur l'histoire de leur échec culte ! Il faut dire que l'occasion en vaut la chandelle. The Disaster Artist contrefait avec beaucoup d'humour cette histoire déjantée de jeunes (?) artistes en proie à leur rêve hollywoodien quasi-irréalisable. Mais au fond, il résonne aussi comme un certain hommage à leur audace... Allez comprendre la recette d'un film culte après ça ! Il n'y en a pas. Peut-être faut-il simplement oser rester fidèle à son intuition profonde, face aux obstacles en règles et aux rires en cascades !