Une mère qui n'a jamais donné d'affection à ses enfants, ça arrive. Ce qui est moins courant, c'est que les enfants décident d'arracher à leur génitrice des témoignages d'affection en la vieillenappant (néologisme de circonstance résultant de la déclinaison chronologique du verbe kidnapper mis au participe présent) dans une villa au bord de la mer.

Au motif probablement qu'il s'agit d'un drame psychologique, Alexandra Leclère se sent obligée de faire tourner sa caméra au raleeeeeeentiiiiiiiiiii, comme au temps où le cinéma se prenait pour de la littérature, se sentant obligé de peindre le moindre tourment psychologique en plans interminables.

Le troisième âge, repu d'ancienne « nouvelle vague », appréciera sûrement, mais les spectateurs friands de vigueur cinématographique ne seront que peu touchés par ce film poussif, malgré les talents d'actrice de Mathilde Seigner comme de Marina Foïs qui, elle, peine cependant à renoncer à son jeu de gourde.

Josiane Balasko est égale à elle-même. Vulgaire et brutale, elle campe son rôle convenablement, quoique ses airs repentants sonnent faux.

La ficelle est en effet un peu grosse. On a peine à croire qu'une marâtre habituée à détester contre vents et marées se montre assez soudainement sensible et contrite.

Plus authentique est la position de ses deux filles, qui portent en elles la frustration et le manque d'affection, traduit par l' instabilité affective de l'une et les avortements en série de l'autre.

Le rôle des personnages secondaires est quant à lui parfaitement secondaire.