MIB 3 reprend les ingrédients des premiers : de l'action, un peu d'humour, des extraterrestres toujours plus bizarres et surtout l'irremplaçable Will Smith (plutôt bien doublé en Français) en rajoutant cette fois une rupture du continuum espace-temps (ça commençait à manquer).

L'idée de fond du film est, en dehors de sauver le monde une fois de plus, de tenter d'expliquer la relation entre les agents J (Will Smith) et K (Tommy Lee Jones). L'agent J remonte donc en 1969 pour nous montrer un agent K non plus austère et énigmatique mais sympathique et ouvert. C'est la plus grande performance du film : l'agent K jeune est différent, à cause d'un événement qui a changé le cours de sa vie et sa personnalité. Le défi pour Josh Brolin (qui incarne K jeune) était de conserver les traits principaux de K vieux mais en adoptant un caractère littéralement différent, et le challenge est relevé : on a parfois l'impression que l'on a rajeuni Tommy Lee Jones et que son comportement est plus jeune, moins mature, plus insouciant... c'est du bon boulot pour une grosse production qui se soucie surtout des effets spéciaux et de l'action !

Que relève-t-on de plus ? Le méchant est un vrai gros méchant qui tue des gens, un personnage intéressant fait son apparition (je ne vous en dis pas plus), Andy Warhol détestait son métier, et Will Smith est toujours très fort. La 3D quant à elle n'est pas extraordinaire, mais ce n'est pas la pire reconversion que l'on ait vue récemment (Contrairement à Avengers, de Joss Whedon en 2012, par exemple). Si l'on excepte quelques rares passages qui frisent le ridicule, on a droit à un bon divertissement.