Adaptation de la saga littéraire pour enfants de Christianna Brand (Matilda), la « Super Nanny » d'Universal débarque à nouveau sur les écrans. Après le premier opus Nanny McPhee de Kirk Jones en 2005, Emma Thompson incarne de nouveau la transmutation de Mary Poppins, dont la beauté n'est plus que très intérieure. Malgré d'excellents effets spéciaux, on peut relever quelques maladresses d'acteurs dont on peine à déterminer si elles sont dues à la version française, à l'immense lourdeur de certains gags ou aux acteurs eux-mêmes. La conception de l'éducation est pleine de bons sentiments. Les méthodes de Nanny McPhee sont explicitement fondées sur le développement de qualités réelles (courage, détermination, gentillesse...) et appliquées avec une autorité assumée. Aussi sévère que juste, la préceptrice démontre magistralement que la rigueur n'exclut pas l'affection. Les relations entre les adultes et les enfants sont quant à elles quelque peu chaotiques. Blessé par l'absence et le futur divorce de ses parents, le petit citadin en vient à prendre un ton bien direct à l'égard de son père, attitude qui, quoique justifiable en l' espèce, nécessitera quelques explications afin que les jeunes spectateurs ne l'érigent pas en principe universel. Quant à la maman bucolique, seul parent présent de l'histoire, son insuffisance d'autorité justifie pleinement la présence de la gouvernante magique. On regrette pourtant que celle-ci accepte d'épauler les enfants dans leur fugue à Londres. Même si le scénario s'arrange pour en faire une escapade bien utile, on peut se demander si le motif était suffisamment grave pour justifier de le cacher à la maman inquiète.