Le cinéma japonais nous offre une belle histoire familiale adaptée d’un manga (UmimachiDiary), une sorte de version moderne des Quatre filles du docteur March. Sauf que le père n’est pas docteur, et qu’il est mort en laissant sa famille désunie après avoir trompé sa femme et mis au monde une petite dernière qui ne connaît pas ses grandes sœurs.
Le film célèbre alors les retrouvailles des trois aînées avec leur demi-sœur cadette. Il montre une société nippone plus décloisonnée que celle du célèbre cinéaste Ozu dans les années 50. Société intériorisée et confinée qui laissait peu de place à l’expression personnelle, effacée derrière les sourires convenus et les consensus familiaux. Subtilisant la technique d’Ozu avec notamment une caméra très près du sol, au ras des tatamis, le réalisateur Hirokazu (Tel père, tel fils, 2013) raconte une histoire plus adaptée à notre époque. Une histoire gardant les codes japonais et soulignant l’estime et la dignité dans les relations humaines, mais montrant aussi le vrai visage d’une génération laissée pour compte et condamnée à se débrouiller par elle-même, à cause de l’absence du père.
Malgré un scénario avec quelques longueurs et peu de rebondissements, on suit avec intérêt cette nouvelle simple et efficace, avec des actrices bien inspirées, des décors splendides et une musique appropriée. Notre petite sœur apporte de la fraîcheur au cinéma français parfois déprimé sur la question de la mort ! Ces jeunes filles courageuses et unies face à l’épreuve d’un décès, sont la preuve qu’il n’y a pas de fatalité. Exprimant le non-dit, révélant leurs blessures intérieures sans les obligerà casser tous les fondements de la société et de la famille : voilà comment leur vie contourne subtilement la semence de mort. Voilà pourquoi ce film aurait dû sortir en 1968 !
Le cinéma japonais nous offre une belle histoire familiale adaptée d’un manga (UmimachiDiary), une sorte de version moderne des Quatre filles du docteur March. Sauf que le père n’est pas docteur, et qu’il est mort en laissant sa famille désunie après avoir trompé sa femme et mis au monde une petite dernière qui ne connaît pas ses grandes sœurs.
Le film célèbre alors les retrouvailles des trois aînées avec leur demi-sœur cadette. Il montre une société nippone plus décloisonnée que celle du célèbre cinéaste Ozu dans les années 50. Société intériorisée et confinée qui laissait peu de place à l’expression personnelle, effacée derrière les sourires convenus et les consensus familiaux. Subtilisant la technique d’Ozu avec notamment une caméra très près du sol, au ras des tatamis, le réalisateur Hirokazu (Tel père, tel fils, 2013) raconte une histoire plus adaptée à notre époque. Une histoire gardant les codes japonais et soulignant l’estime et la dignité dans les relations humaines, mais montrant aussi le vrai visage d’une génération laissée pour compte et condamnée à se débrouiller par elle-même, à cause de l’absence du père.
Malgré un scénario avec quelques longueurs et peu de rebondissements, on suit avec intérêt cette nouvelle simple et efficace, avec des actrices bien inspirées, des décors splendides et une musique appropriée. Notre petite sœur apporte de la fraîcheur au cinéma français parfois déprimé sur la question de la mort ! Ces jeunes filles courageuses et unies face à l’épreuve d’un décès, sont la preuve qu’il n’y a pas de fatalité. Exprimant le non-dit, révélant leurs blessures intérieures sans les obligerà casser tous les fondements de la société et de la famille : voilà comment leur vie contourne subtilement la semence de mort. Voilà pourquoi ce film aurait dû sortir en 1968 !