Paranormal activity 4 est le quatrième opus d’une saga très lucrative mettant une nouvelle fois en scène l’effrayante Katie Featherstone et l’esprit malfaisant. Le principe est simple et se situe dans la droite ligne du Projet Blair Witch qui nous paraît bien loin tant le concept a été vu et revu. Le spectateur voit l’action à travers des caméras amateurs ou de surveillance donnant une impression très réaliste. Il ne faudra donc pas s’attendre à un film original, mais simplement à la r& eacute;exploitation juteuse de la recette. Si le scénario n’est pas surprenant en tant que tel, le suspens est parfaitement maîtrisé. Les cinéastes jouent avec les codes du genre pour offrir de nombreux sursis aux scènes d’épouvante et dérouter l’intuition du spectateur. De même, le réalisateur prend soin d’éviter les musiques hors diégèse pour toujours plus d’immersion.

On est loin de l’effusion d’hémoglobine ou de l’ultraviolence. Tout repose sur la peur de forces invisibles que l’on est impuissant à combattre. Le film d’horreur paranormal tourne en rond. On a fait le tour des sujets et on a testé tous types de réalisation. Certains métrages ont au moins vocation à délivrer un message. Ici, nous sommes dans le pur frisson, ce qui est relativement malsain surtout avec un tel réalisme. Jusqu’o& ugrave; faudra-t-il pousser l’expérience ? Aura-t-on  un jour la technologie pour placer les spectateurs dans la peau d’un possédé ? Le divertissement du glauque n’a jamais été aussi important, ce qui n’est pas forcément bon signe pour la santé mentale de notre société.
Ce qu’on peut éventuellement retirer de bien, avec un peu de cynisme, c’est qu’il vaut mieux ne pas jouer avec la sorcellerie, on ne sait jamais...