Dans Les adoptés, Mélanie Laurent s'était intéressée aux femmes. Dans Respire, tiré du roman éponyme de la jeune Anne-Sophie Brasme, elle remet le couvert en s'attardant sur la vie de Charlène, dite Charlie, une jeune fille timide et réservée qui préparait paisiblement le baccalauréat jusqu'à ce que Sarah débarque dans sa classe.
Paisiblement ? C'est vite écrit… Car la vie de Charlie est loin d'être facile. Si sa vie scolaire paraît à peu près normale, ses parents sont en froid, lot quotidien d'une bonne partie de nos malheureux bacheliers français.
Comme Une éducation, qui montrait avec pudeur une vie désordonnée de jeune fille séduite et désorientée, Respire pourrait être utilisé à des fins éducatives.
Par la finesse de son analyse psychologique (Sarah est totalement mythomane, perverse et narcissique), le film passe au révélateur une relation de fausse amitié extrêmement fréquente entre jeunes filles (spécialement quand elles sont paumées, ce qui n'est pas rare). Nos bahuts sont pleins de ces harcèlements puérils, de ces sautes d'humeur mal contrôlées, de ces manipulations odieuses…
De plus le jeu des deux actrices est exceptionnel, et la réalisation est très intelligente. En témoigne ce long plan séquence de Sarah avec sa mère, que je ne détaillerai pas par respect pour ceux qui n'ont pas vu le film, mais qui vaut son pesant d'or.
Évidemment, le contexte n'est pas idyllique. Très clairement, il ne s'agit pas de l'histoire de deux bisounours rendant visite à Casimir dans la cité des nuages. Les deux filles font parfois vraiment n'importe quoi (en témoigne ce baiser lesbien très pudique par rapport à ce qu'on commence à connaître dans nos salles), les copains, les coucheries, etc., toujours suggérées, sont monnaie courante.
Les adultes, quant à eux, ne servent à rien. Aussi perdus que leurs enfants, ils sont exactement comme le parent lambda : crétins et inutiles (mais non pas vous ! vous, vous êtes abonné à L'écran!).
En regardant le film avec de jeunes adultes, les éducateurs pourront utilement aborder de nombreux thèmes très riches en discussion, tels que l'amitié, le harcèlement, la drogue, la mythomanie et j'en passe. Pour les enfants plus jeunes, n'y pensez même pas !...
Dans Les adoptés, Mélanie Laurent s'était intéressée aux femmes. Dans Respire, tiré du roman éponyme de la jeune Anne-Sophie Brasme, elle remet le couvert en s'attardant sur la vie de Charlène, dite Charlie, une jeune fille timide et réservée qui préparait paisiblement le baccalauréat jusqu'à ce que Sarah débarque dans sa classe.
Paisiblement ? C'est vite écrit… Car la vie de Charlie est loin d'être facile. Si sa vie scolaire paraît à peu près normale, ses parents sont en froid, lot quotidien d'une bonne partie de nos malheureux bacheliers français.
Comme Une éducation, qui montrait avec pudeur une vie désordonnée de jeune fille séduite et désorientée, Respire pourrait être utilisé à des fins éducatives.
Par la finesse de son analyse psychologique (Sarah est totalement mythomane, perverse et narcissique), le film passe au révélateur une relation de fausse amitié extrêmement fréquente entre jeunes filles (spécialement quand elles sont paumées, ce qui n'est pas rare). Nos bahuts sont pleins de ces harcèlements puérils, de ces sautes d'humeur mal contrôlées, de ces manipulations odieuses…
De plus le jeu des deux actrices est exceptionnel, et la réalisation est très intelligente. En témoigne ce long plan séquence de Sarah avec sa mère, que je ne détaillerai pas par respect pour ceux qui n'ont pas vu le film, mais qui vaut son pesant d'or.
Évidemment, le contexte n'est pas idyllique. Très clairement, il ne s'agit pas de l'histoire de deux bisounours rendant visite à Casimir dans la cité des nuages. Les deux filles font parfois vraiment n'importe quoi (en témoigne ce baiser lesbien très pudique par rapport à ce qu'on commence à connaître dans nos salles), les copains, les coucheries, etc., toujours suggérées, sont monnaie courante.
Les adultes, quant à eux, ne servent à rien. Aussi perdus que leurs enfants, ils sont exactement comme le parent lambda : crétins et inutiles (mais non pas vous ! vous, vous êtes abonné à L'écran!).
En regardant le film avec de jeunes adultes, les éducateurs pourront utilement aborder de nombreux thèmes très riches en discussion, tels que l'amitié, le harcèlement, la drogue, la mythomanie et j'en passe. Pour les enfants plus jeunes, n'y pensez même pas !...