Peindre les troubles de la Couronne danoise à la fin du XVIIIe siècle était un défi passionnant. En faire une attaque démagogique contre l’Ancien Régime, contre les ambitions supposées des clercs et des nobles véreux flirte avec la supercherie. Cela aurait été intéressant avec de l’Histoire, puisque Royal Affair croit qu’il suffit de citer Voltaire ou Shakespeare (comme on citerait le Dalaï Lama) et de parer le tout de robes et de perruques pour être crédible. Cache-misères : dire par exemple au spectateur que Dieu est une superstition machiavélique et croire au bon sauvage de Rousseau, ça jure. « Il faut bien que cette horloge ait un horloger », disait lui-même Voltaire, qui admettait aussi que c’est la religion qui fait le curé et non l’inverse. Les aristocrates, eux, caricaturés en grenouilles de bénitier ou en ordures dépravées, reçoivent également des foudres aussi argumentées que des slogans.
Louant l’ égoïsme et la misanthropie d’un manipulateur, l’inconscience d’un roi puéril et incompétent, la virginité intellectuelle d’une reine et l’irresponsabilité de cette trinité (tromperies, mensonges, panique …), Royal Affair a beau être artistiquement superbe, il n’en est pas moins un simulacre de film historique. Immense gâchis d’un casting brillant, militant avec plus de deux siècles de retard. Rappelez-vous Victor Hugo : « l’artiste ne devrait penser que la brosse à la main ».
Un pamphlet ridé contre la chrétienté et la noblesse ; le film n’a en effet ni valeurs, ni noblesse.
Peindre les troubles de la Couronne danoise à la fin du XVIIIe siècle était un défi passionnant. En faire une attaque démagogique contre l’Ancien Régime, contre les ambitions supposées des clercs et des nobles véreux flirte avec la supercherie. Cela aurait été intéressant avec de l’Histoire, puisque Royal Affair croit qu’il suffit de citer Voltaire ou Shakespeare (comme on citerait le Dalaï Lama) et de parer le tout de robes et de perruques pour être crédible. Cache-misères : dire par exemple au spectateur que Dieu est une superstition machiavélique et croire au bon sauvage de Rousseau, ça jure. « Il faut bien que cette horloge ait un horloger », disait lui-même Voltaire, qui admettait aussi que c’est la religion qui fait le curé et non l’inverse. Les aristocrates, eux, caricaturés en grenouilles de bénitier ou en ordures dépravées, reçoivent également des foudres aussi argumentées que des slogans.
Louant l’ égoïsme et la misanthropie d’un manipulateur, l’inconscience d’un roi puéril et incompétent, la virginité intellectuelle d’une reine et l’irresponsabilité de cette trinité (tromperies, mensonges, panique …), Royal Affair a beau être artistiquement superbe, il n’en est pas moins un simulacre de film historique. Immense gâchis d’un casting brillant, militant avec plus de deux siècles de retard. Rappelez-vous Victor Hugo : « l’artiste ne devrait penser que la brosse à la main ».
Un pamphlet ridé contre la chrétienté et la noblesse ; le film n’a en effet ni valeurs, ni noblesse.