Malgré quelques lenteurs et quelques scènes mièvres débordantes de bons sentiments, ce second volet des aventures de l’homme araignée dépasse de beaucoup le premier. Les effets spéciaux, les cascades, les voltiges, et les combats en altitude sont à couper le souffle. Le film respecte l’esprit de la BD créée en 1962 par Stan Lee et Steve Ditko (le numéro 50, par exemple, montrait le super-héros abandonner son costume dans une ruelle sombre…).
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Les acteurs, tout spécialement les deux protagonistes qui s’affrontent et la chère vieille tante May, ont un jeu excellent et poignant.
L’habituel combat entre le méchant qui menace l’humanité et le gentil qui veut la sauver a un air de déjà vu, mais le scénario est assez bien ficelé et allie le suspens, l’action, l’humour et les sentiments. Ceux-ci, bien plus présents que dans le premier épisode, sont parfois un peu trop extériorisés. Mais les psychologies sont travaillées avec soin et la déprime du héros n’a rien de forcé.
La morale de cette histoire, c’est l’oncle Ben qui la dit : « A grands pouvoirs, grandes responsabilités » et le docteur Otto le soutient « l’intelligence n’est pas un privilège, c’est un don qu’il faut mettre au service de l’humanité ». Le héros va apprendre qu’un don lui a été donné pour qu’il le mette au service des autres. Il est libre de refuser ce don, de l’enterrer comme le serviteur de l’
Evangile enterre ses talents, mais ce sera pour son propre malheur. Tante May fait remarquer bien à propos qu’on est tous un héros au fond de nous, et la scène dans le train le prouve bien puisque alors de simples passagers s’opposent au docteur Octavius et font leur devoir. Chacun a des responsabilités et des devoirs qui passent avant ses intérêts personnels. Accepter qui il est, accepter son don et son devoir, et ainsi trouver la paix et le bonheur, c’est la véritable aventure de Spider-Man. Sam Raimi déclare au Figaroscope du 7 au 13 juillet 2004 : « Cette suite est plus profonde que le premier volet. Il s’agit d’une croissance intérieure. »
Les âmes sensibles et les enfants pourront être choqués par plusieurs scènes violentes et d’autant plus traumatisantes que le méchant possède des tentacules métalliques aussi expressives que des serpents.
Enfin il faut dire un mot de la vision du mariage que nous apporte Sam Raimi. Mary Jane ne sait plus où elle en
est : elle pense aimer Peter et attend qu’il se déclare, elle rêve au baiser qu’elle a échangé avec le mystérieux Spider-Man dans le premier épisode, et pourtant, elle se fiance et annonce son mariage avec un charmant jeune homme qu’elle trompe allègrement puisqu’elle pense à un autre en l’embrassant. Son attitude est des plus légères face à un fiancé qui l’aime et surtout face à l’engagement solennel qu’elle s’apprête à faire avec autant d’incertitudes. Elle se rappellera heureusement devant la porte de l’église qu’elle en aime un autre et qu’elle ne pourrait vivre sans lui.
Anne d'ANDRE
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Les acteurs, tout spécialement les deux protagonistes qui s’affrontent et la chère vieille tante May, ont un jeu excellent et poignant.
L’habituel combat entre le méchant qui menace l’humanité et le gentil qui veut la sauver a un air de déjà vu, mais le scénario est assez bien ficelé et allie le suspens, l’action, l’humour et les sentiments. Ceux-ci, bien plus présents que dans le premier épisode, sont parfois un peu trop extériorisés. Mais les psychologies sont travaillées avec soin et la déprime du héros n’a rien de forcé.
La morale de cette histoire, c’est l’oncle Ben qui la dit : « A grands pouvoirs, grandes responsabilités » et le docteur Otto le soutient « l’intelligence n’est pas un privilège, c’est un don qu’il faut mettre au service de l’humanité ». Le héros va apprendre qu’un don lui a été donné pour qu’il le mette au service des autres. Il est libre de refuser ce don, de l’enterrer comme le serviteur de l’
Evangile enterre ses talents, mais ce sera pour son propre malheur. Tante May fait remarquer bien à propos qu’on est tous un héros au fond de nous, et la scène dans le train le prouve bien puisque alors de simples passagers s’opposent au docteur Octavius et font leur devoir. Chacun a des responsabilités et des devoirs qui passent avant ses intérêts personnels. Accepter qui il est, accepter son don et son devoir, et ainsi trouver la paix et le bonheur, c’est la véritable aventure de Spider-Man. Sam Raimi déclare au Figaroscope du 7 au 13 juillet 2004 : « Cette suite est plus profonde que le premier volet. Il s’agit d’une croissance intérieure. »
Les âmes sensibles et les enfants pourront être choqués par plusieurs scènes violentes et d’autant plus traumatisantes que le méchant possède des tentacules métalliques aussi expressives que des serpents.
Enfin il faut dire un mot de la vision du mariage que nous apporte Sam Raimi. Mary Jane ne sait plus où elle en
est : elle pense aimer Peter et attend qu’il se déclare, elle rêve au baiser qu’elle a échangé avec le mystérieux Spider-Man dans le premier épisode, et pourtant, elle se fiance et annonce son mariage avec un charmant jeune homme qu’elle trompe allègrement puisqu’elle pense à un autre en l’embrassant. Son attitude est des plus légères face à un fiancé qui l’aime et surtout face à l’engagement solennel qu’elle s’apprête à faire avec autant d’incertitudes. Elle se rappellera heureusement devant la porte de l’église qu’elle en aime un autre et qu’elle ne pourrait vivre sans lui.