A 86 ans, le géant du cinéma Clint Eastwood enchaîne ses meilleurs films et n’a pas fini de surprendre le box-office. C’est à croire que l’inoxydable Clint se bonifie avec le temps, comme le vin en fût de chêne. Avec Sully, il retrace l’histoire incroyable de ce pilote d’avion qui a sauvé 155 vies en amerrissant l’Hudson en 2009. Oscillant entre la biographie et le genre catastrophe, l’inaltérable Clint écarte avec facilité tous les écueils des deux genres : fin cousue de fil blanc, surréactivité des personnages, récit linéaire, style documentaire…
Alors même que tout le monde connaît le déroulement de cette histoire et a pu regarder les images à la télévision ou sur internet, Clint le surprenant trouve encore le moyen d’ajouter un suspense totalement inattendu et de recréer les conditions du direct avec une justesse dans la direction d’acteurs que l’on ne retrouve que chez les meilleurs. A l’aide d’images de synthèse magnifiquement reconstituées et d’un son joliment travaillé, Clint vous montre que vous n’avez pas bien suivi de près ce qui s’est réellement passé !
Filmer l’exception de l’intelligence humaine
La contribution de Tom Hanks, une nouvelle fois, pèse lourd dans la balance. Toujours excellent, Tom, que l’on a déjà vu dans un aéroport avec Spielberg dans le Terminal (2004), incarne cette fois avec talent ce pilote héroïque, figure de la paternité qui protège et qui sauve. Instantanément. Naturellement. Généreusement. Sans jamais éprouver le besoin de s’en glorifier. Par le seul fait d’une expérience de 35 années de vol et d’une réactivité sans pareil.
Habile dans le déroulement de son scénario, Eastwood concentre justement son intrigue autour d’une trajectoire peu attendue : la question de la prise de décision en état d’urgence. Qu’est-ce qui a poussé Sully à prendre la décision de poser son avion sur l’eau ? Avait-il les moyens d’atterrir sur une piste plus sûre à proximité ? Au lieu de s’arrêter à l’héroïsme d’un geste spectaculaire surmédiatisé, le film va au-delà. Il éprouve son héros et évite de raconter inutilement son histoire comme on raconterait une légende. Sa seule obsession : explorer l’exception du comportement humain face aux risques ; comprendre pourquoi aucune machine, dans une telle situation, n’aurait jamais envisagé cette option aussi folle qu’exemplaire. Eastwood montre à quel point le cerveau humain peut parfois être traversé d’un éclair de lucidité. Et à quel point aussi l’intelligence artificielle d’un robot, si sophistiqué soit-il, n’atteindra jamais le degré d’originalité de l’intelligence humaine.
A 86 ans, le géant du cinéma Clint Eastwood enchaîne ses meilleurs films et n’a pas fini de surprendre le box-office. C’est à croire que l’inoxydable Clint se bonifie avec le temps, comme le vin en fût de chêne. Avec Sully, il retrace l’histoire incroyable de ce pilote d’avion qui a sauvé 155 vies en amerrissant l’Hudson en 2009. Oscillant entre la biographie et le genre catastrophe, l’inaltérable Clint écarte avec facilité tous les écueils des deux genres : fin cousue de fil blanc, surréactivité des personnages, récit linéaire, style documentaire…
Alors même que tout le monde connaît le déroulement de cette histoire et a pu regarder les images à la télévision ou sur internet, Clint le surprenant trouve encore le moyen d’ajouter un suspense totalement inattendu et de recréer les conditions du direct avec une justesse dans la direction d’acteurs que l’on ne retrouve que chez les meilleurs. A l’aide d’images de synthèse magnifiquement reconstituées et d’un son joliment travaillé, Clint vous montre que vous n’avez pas bien suivi de près ce qui s’est réellement passé !
Filmer l’exception de l’intelligence humaine
La contribution de Tom Hanks, une nouvelle fois, pèse lourd dans la balance. Toujours excellent, Tom, que l’on a déjà vu dans un aéroport avec Spielberg dans le Terminal (2004), incarne cette fois avec talent ce pilote héroïque, figure de la paternité qui protège et qui sauve. Instantanément. Naturellement. Généreusement. Sans jamais éprouver le besoin de s’en glorifier. Par le seul fait d’une expérience de 35 années de vol et d’une réactivité sans pareil.
Habile dans le déroulement de son scénario, Eastwood concentre justement son intrigue autour d’une trajectoire peu attendue : la question de la prise de décision en état d’urgence. Qu’est-ce qui a poussé Sully à prendre la décision de poser son avion sur l’eau ? Avait-il les moyens d’atterrir sur une piste plus sûre à proximité ? Au lieu de s’arrêter à l’héroïsme d’un geste spectaculaire surmédiatisé, le film va au-delà. Il éprouve son héros et évite de raconter inutilement son histoire comme on raconterait une légende. Sa seule obsession : explorer l’exception du comportement humain face aux risques ; comprendre pourquoi aucune machine, dans une telle situation, n’aurait jamais envisagé cette option aussi folle qu’exemplaire. Eastwood montre à quel point le cerveau humain peut parfois être traversé d’un éclair de lucidité. Et à quel point aussi l’intelligence artificielle d’un robot, si sophistiqué soit-il, n’atteindra jamais le degré d’originalité de l’intelligence humaine.