Terminator Genisys

Film : Terminator Genisys (2015)

Réalisateur : Alan Taylor

Acteurs : Arnold Schwarzenegger (Terminator), Jason Clarke (John Connor), Emilia Clarke (Sarah Connor), Jai Courtney (Kyle Reese)

Durée : 02:05:00


Le retour de Terminator dans ce cinquième épisode de la saga est ponctué par un film riche en actions, en rebondissements et en effets spéciaux. John Connor, leader de la Résistance aux machines en 2029, est sur le point de remporter la victoire contre le système Skynet, lorsque celui-ci décide d’envoyer un Terminator dans le passé (Terminator 1&2) pour le tuer et « annuler » ainsi son succès. A son tour, John envoie son bras droit Kyle Reese dans le passé pour le protéger, lui et sa mère, Sarah Connor, avec l’objectif d’empêcher la genèse du système Skynet qui a conduit l’humanité à un hiver nucléaire que la Résistance n’a pas pu empêcher (Terminator 3).

Le scénario revisite ainsi les premiers épisodes de la saga filmés par James Cameron en 1984 et 1991. Un peu à la manière de la trilogie Retour vers le futur (1985, 1989, 1990), l’histoire reprogramme les scènes originelles de l’action et l’on retrouve avec plaisir le premier T-800 incarné par le jeune Arnold Schwarzenegger. Cette nouvelle version de l’histoire souffre toutefois des allers-retours trop récurrents entre le passé, le futur et les époques intermédiaires. Pas toujours facile à suivre ! D’autant que les personnages secondaires, quoique bien interprétés par Jason Clarke (John) et Emilia Clarke (Sarah), ont été joués par trop d’acteurs peu ressemblants depuis le premier épisode de 1984.

On salue en revanche les répliques toujours drôles de la machine « vieillissante mais pas obsolète » interprétée par le Schwarzi actuel, dont le rôle est inattendu dans cet épisode. L’évolution de la menace décrite est quant à elle très intéressante puisque la transformation de Skynet en système Genisys renvoie au contrôle par les machines de tous les objets connectés de l’humanité. Le film souligne donc les risques liés à une trop grande centralisation des données sur la toile. Il aborde également de façon critique la dépendance croissante des hommes au numérique : difficile en effet de s’affranchir des machines si l’on est en permanence connectés à elles !

Côté réalisation, Alan Taylor, co-réalisateur de la série Game of Thrones, signe une belle copie au niveau esthétique, sachant améliorer le rendu tout en conservant le design des machines défini par Cameron au début de Terminator. Les scènes d’action et de combat s’enchaînent parfois avec quelques longueurs : il est toujours aussi difficile de « terminer » (entendez : tuer) un Terminator ! En résumé, cette ultime aventure robotique propose une suite divertissante à une histoire que l’on aurait pu penser éculée.