Le célèbre roman de François Mauriac avait déjà été adapté au cinéma en 1962 par Georges Franju avec Emmanuelle Riva et Philippe Noiret dans les deux rôles principaux. Il s’agit donc d’une seconde adaptation par Claude Miller (Garde à vue, Mortelle randonnée) dont ce fut le dernier film. Audrey Tautou (Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, L’Auberge espagnole) reprend le rôle de Thérèse Desqueyroux et Gilles Lellouche (Sans arme, ni haine ni violence, Les Infidèles) celui de son mari conformiste mais aimant : Bernard. Tous deux se montrent très convaincants dans des registres qui leur sont inhabituels. Sur la forme, le film est très fidèle à l’esprit du roman. C’est bien là le principal, si ce n’est l’unique, problème. Le roman de Mauriac était ennuyeux, déprimant, proche du glauque et diffusait une critique du milieu familial bourgeois déjà passée à l’époque du premier film, encore d’avantage maintenant. Le film l’est également en tout point. A aucun moment le film ne suscite l’enthousiasme ou l& rsquo;adhésion du spectateur (sauf bien sûr si on est un lecteur fanatique de Mauriac et encore !), il se complet dans un style langoureux et morne propre au cinéma d’auteur français. Si la mise en scène de Claude Miller est techniquement impeccable, elle est aussi sans éclat. Sur le fond, le film, à l’instar du roman, mène une attaque en règle contre l’institution familiale, désignée comme un nid d’hypocrisies et de vilenies en tout genre où le sentiment personnel et l’épanouissement sont bannis. Et valorise une héroïne égocentrique et irresponsable qui se complet dans son aigreur et sa dépression à l’image de Madame Bovary de Gustave Flaubert. Seul son couple d’acteurs vedettes et la curiosité littéraire d’une adaptation filmée valent éventuellement le coup d’œil.
Le célèbre roman de François Mauriac avait déjà été adapté au cinéma en 1962 par Georges Franju avec Emmanuelle Riva et Philippe Noiret dans les deux rôles principaux. Il s’agit donc d’une seconde adaptation par Claude Miller (Garde à vue, Mortelle randonnée) dont ce fut le dernier film. Audrey Tautou (Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain, L’Auberge espagnole) reprend le rôle de Thérèse Desqueyroux et Gilles Lellouche (Sans arme, ni haine ni violence, Les Infidèles) celui de son mari conformiste mais aimant : Bernard. Tous deux se montrent très convaincants dans des registres qui leur sont inhabituels. Sur la forme, le film est très fidèle à l’esprit du roman. C’est bien là le principal, si ce n’est l’unique, problème. Le roman de Mauriac était ennuyeux, déprimant, proche du glauque et diffusait une critique du milieu familial bourgeois déjà passée à l’époque du premier film, encore d’avantage maintenant. Le film l’est également en tout point. A aucun moment le film ne suscite l’enthousiasme ou l& rsquo;adhésion du spectateur (sauf bien sûr si on est un lecteur fanatique de Mauriac et encore !), il se complet dans un style langoureux et morne propre au cinéma d’auteur français. Si la mise en scène de Claude Miller est techniquement impeccable, elle est aussi sans éclat. Sur le fond, le film, à l’instar du roman, mène une attaque en règle contre l’institution familiale, désignée comme un nid d’hypocrisies et de vilenies en tout genre où le sentiment personnel et l’épanouissement sont bannis. Et valorise une héroïne égocentrique et irresponsable qui se complet dans son aigreur et sa dépression à l’image de Madame Bovary de Gustave Flaubert. Seul son couple d’acteurs vedettes et la curiosité littéraire d’une adaptation filmée valent éventuellement le coup d’œil.