Un spectacle rafraîchissant : Tim Burton et Disney ont à nouveau décidé d'allier le côté enfantin du second au talent de décorateur du premier. Esprit Disney oblige, l'originalité demeure uniquement dans le décor et les costumes, sans être fous non plus. L'exubérance burtonienne est encore très bridée, mais il en ressort un vrai Disney, plein de petits rebondissements, de héros au grand coeur et de méchants emportés par d'universels vices.
Le schéma moral Disney demeure également : les parents y prennent leur habituelle leçon de "il faudrait davantage écouter les enfants", et les petites gens feraient mieux de rester loin de la civilisation qui corrompt, schéma auquel vient se greffer un féminisme contemporain que les féministes les plus enragés qualifieraient sûrement de "has been" (la femme est également intelligente et peut faire des choses intelligentes, comme Marie Curie, hop refrain deuxième couplet). On navigue vaguement entre La Fontaine et Rousseau pour ce qui est du rapport à la civilisation.
Malgré tout ce qu'on peut redire de ces grandes lignes, ça n'a, semble-t-il, jamais convaincu un enfant de ne plus écouter ses parents et de se méfier de la société des hommes.
Un divertissement destiné aux enfants, policé et traditionnel. Les artistes dans l'âme regretteront un peu que Burton ait renoncé à surenchérir les quelques idées folles du dessin animé, qui marquèrent durablement l'animation. Personne d'autre que lui n'était de taille à réinterpréter la fameuse danse des éléphants, et le voici qui y renonce à peu près. Son talent de metteur en scène (évident dans Big Eyes, 2014), qu'on oublie souvent sous le faste de ses idées saugrenues, prépare pour les petits de beaux tours de cirque saupoudrés de magie.
Un spectacle rafraîchissant : Tim Burton et Disney ont à nouveau décidé d'allier le côté enfantin du second au talent de décorateur du premier. Esprit Disney oblige, l'originalité demeure uniquement dans le décor et les costumes, sans être fous non plus. L'exubérance burtonienne est encore très bridée, mais il en ressort un vrai Disney, plein de petits rebondissements, de héros au grand coeur et de méchants emportés par d'universels vices.
Le schéma moral Disney demeure également : les parents y prennent leur habituelle leçon de "il faudrait davantage écouter les enfants", et les petites gens feraient mieux de rester loin de la civilisation qui corrompt, schéma auquel vient se greffer un féminisme contemporain que les féministes les plus enragés qualifieraient sûrement de "has been" (la femme est également intelligente et peut faire des choses intelligentes, comme Marie Curie, hop refrain deuxième couplet). On navigue vaguement entre La Fontaine et Rousseau pour ce qui est du rapport à la civilisation.
Malgré tout ce qu'on peut redire de ces grandes lignes, ça n'a, semble-t-il, jamais convaincu un enfant de ne plus écouter ses parents et de se méfier de la société des hommes.
Un divertissement destiné aux enfants, policé et traditionnel. Les artistes dans l'âme regretteront un peu que Burton ait renoncé à surenchérir les quelques idées folles du dessin animé, qui marquèrent durablement l'animation. Personne d'autre que lui n'était de taille à réinterpréter la fameuse danse des éléphants, et le voici qui y renonce à peu près. Son talent de metteur en scène (évident dans Big Eyes, 2014), qu'on oublie souvent sous le faste de ses idées saugrenues, prépare pour les petits de beaux tours de cirque saupoudrés de magie.