Un jour mon père viendra! Quel magnifique jeu de mots! Comme le cinéma français regorge d’humour et de finesse! Il faut se l’être creusée, la caboche, pour trouver un titre aussi... aussi... naze! Pourtant le film en lui-même n’a pas dit son dernier mot. D’abord le casting est prometteur : François Berléan, Gérard Jugnot, Olivia Ruiz, l’éternel mais efficace second couteau en la personne de Laurence Arne... Le spectateur en a l’eau à la bouche! Celle qui n’aime pas l’amour mais s’éprend de Georges Clooney vient donc se marier à l’écran, comme il se doit. Mais le casting sauvera-t-il le scénario poussif de cette petite comédie? Pas si sûr. On se situe au carrefour des Compères (de Francis Veber en 1983) et de n’importe quelle comédie romantique américaine, le talent en moins. Comme une dinde qui manquerait de farce! Sont-ce les personnages pas suffisamment caricaturaux pour être drôles, ou bien est-ce ce jeu d’acteur constipé? Je ne sais, Dieu le sait mais, si on se divertit, on a du mal à s’esclaffer... Or le cadre de l’histoire méritait absolument qu’on le fasse exploser... de rire! Voilà une petite jeune fille toute mimi qui n’a jamais connu son vrai père, que sa mère a remplacé par un gentil alcoolique. Ces deux pères sont deux êtres misérables, comme leur fille, et les quelques gags vraiment drôles du film peinent infiniment à faire oublier cette tristesse. Même la « happy end » arrive à bout de souffle. Un peu divertissant, un peu...